Des infrastructures de haut standing avec des équipements de pointe, un personnel qualifié, un cadre législatif rigoureux. C’est la synthèse des actions du gouvernement en faveur du secteur de la santé. C’est un rêve qui devient progressivement une réalité. Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, a dressé hier le tableau des réalisations.
C’est une métamorphose totale du secteur de la Santé que vise le gouvernement pour faciliter aux populations l’accès aux soins de santé de qualité et à des coûts abordables. Tout est réglé afin que les infrastructures adéquates, le personnel compétent et les produits adaptés puissent être disponibles dans un délai relativement court. Sur l’émission bilan des douze premiers mois du second quinquennat du président Patrice Talon intitulée « Gouvernement en action », le ministre Benjamin Hounkpatin a présenté les réformes engagées ainsi que les premiers résultats obtenus qui portent les espoirs d’une reconfiguration totale du secteur de la santé.
A l’entame, il fait savoir que le gouvernement a pleinement conscience des défis de ce domaine sensible de la société. C’est pourquoi, un diagnostic complet a été posé au début du premier quinquennat, suivi d’une série de thérapies en quatre volets que sont la réforme de la gouvernance du système de santé, la mise en place d’un environnement favorable au développement du secteur pharmaceutique, le partenariat public-privé, la création d’un environnement favorable à l’investissement et une offre de soins de qualité.
Ces réformes menées, le gouvernement est passé à l’action avec notamment la création de l’Autorité du secteur de la santé, du Conseil national pour les soins de santé primaires et du Conseil national en médecine hospitalière. Il y a également eu la réforme de la structuration du ministère de la Santé avec la création de l’Agence nationale des soins de santé primaires, l’Agence béninoise de régulation pharmaceutique, l’Agence des infrastructures sanitaires, de l’équipement et de la maintenance puis l’Agence de contrôle de qualité des produits de santé et de l’eau.
De l’autre côté, il y a un ensemble de lois qui règlementent les secteurs de l’hygiène, la pollution sonore, la santé en général, l’exercice en clientèle privée, le secteur pharmaceutique. Ces socles structurel et législatif permettent au gouvernement d’asseoir les bases de ses actions futures.
« Avec ces réformes, les Béninois peuvent espérer des changements profonds par rapport aux prestations », relève le ministre de la Santé. Comme un symbole, l’hôpital de référence d’Abomey-Calavi dont le chantier est en cours et qui s’étend sur plus de 15 hectares donne le top de la métamorphose. Dans cet espace hospitalier, tous les services seront installés avec des prestations de haut niveau. «Nous allons conjuguer au passé la question des évacuations… Une panoplie d’offres techniques sera disponible », informe le ministre. Mieux, ajoute-t-il, ce ne sera pas un hôpital réservé à une caste de privilégiés de la société. « Les coûts qui seront pratiqués à l’hôpital de référence d’Abomey-Calavi seront à la portée de toutes les bourses. Ce sera un hôpital de pointe qui offrira des services de pointe », vante-t-il.
Malgré ce chef-d’œuvre naissant, l’équipement des autres hôpitaux et centres de santé se poursuit. Actuellement, un scanner de 64 barrettes est en cours d’installation à Parakou. Un autre sera opérationnel à Porto-Novo. Le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga à Cotonou (Cnhu-Hkm)) ne sera pas laissé pour compte. Il sera doté d’un autre scanner de 64 barrettes en cours de livraison. Dans quelques mois, ce sera au tour du Centre hospitalier départemental (Chd) du Zou de bénéficier du même équipement de nouvelle génération. En faisant ce déploiement, « l’objectif du gouvernement est de faire en sorte que les soins soient donnés avec des équipements adaptés », souligne le ministre de la Santé.
Des équipements sans personnel qualifié, c’est du non-sens. Le gouvernement le sait et s’est donc attelé à mettre à la disposition des centres de santé des agents de santé qualifiés. Sur les
3 000 agents prévus pour être recrutés durant le quinquennat, 1 300 sont déjà en fonction. 500 autres seront recrutés dans les prochaines semaines, avant la fin de l’année 2022. Ces agents sont recrutés, formés et déployés. «La médicalisation des centres de santé est désormais une réalité. Mieux, nous avons renforcé les capacités des agents de santé qualifiés avant de les déployer », fait savoir Benjamin Hounkpatin. Selon lui, tous les centres de santé, tout au moins à Cotonou, disposent déjà d’un médecin compétent. De quoi être fier d’une performance reconnue hors des frontières béninoises. « Le Bénin a une meilleure couverture sanitaire. Nous avons maillé le territoire national à plus de 97 %», a soutenu le ministre. Il rassure également des dispositions disciplinaires prises pour que le personnel soit effectivement au service des populations.
Dans sa stratégie, le gouvernement fonde ses actions sur la santé communautaire afin de former les populations à éviter les maladies.
En plus, le second quinquennat est aussi riche en projets que le premier. Si certains sont en phase préparatoire, d’autres sont déjà en cours de mise en œuvre. Entre autres, il y a la construction de l’hôpital psychiatrique d’Allada qui constitue le nouvel élan pris pour le sous-secteur de la santé mentale et l’hôpital pédiatrique à Togbin, la mise en place du Laboratoire de contrôle de la qualité des produits de santé et de l’eau, etc.
A tout cela s’ajoute l’entrée en vigueur imminente de l’Assurance maladie universelle. Le ministre confirme que tout est d’ailleurs prêt à ce niveau. «Nous travaillons juste à finaliser les contours», explique-t-il pour rassurer définitivement que de beaux jours s’annoncent pour le secteur de la Santé.