De l’administration centrale aux organismes sous tutelle du Ministère de l’économie et des finances, presqu’aucun compartiment pourrait ne pas survivre au tsunami qui s’annonce selon des indiscrétions parvenues à notre rédaction.
Sur la corde raide, il y aurait, selon les informations recoupées auprès de plusieurs sources, des responsables déjà en poste avant le 06 avril 2016 et qui ont été maintenus à ce jour, certains qui ont été nommés juste après le 06 avril 2016 et d’autres qui, bien que n’ayant pas encore eu la grâce d’une longévité particulière à leur poste.
Si à certains des plus anciens, il serait reproché une improductivité due à la monotonie découlant de leur longévité à un même poste, à d’autres d’entre eux, ainsi qu’à la plus part de ceux n’ayant pas encore fait un long moment à leur poste et visés par le tsunami, il serait reproché de l’insubordination, un manque d’intérêt pour l’innovation et une faible adhésion à la dynamique et aux approches de la Rupture, entre autres.
Louis Biao nommé à la tête de la structure de Surveillance des systèmes financiers décentralisés depuis la chute de son patron d’alors dans les affaires ICC services et consorts, Sèwènan Rodrigue Tchaou, Directeur général du budget, Dossa Victorien Kougblénou, Directeur général de l’Agence nationale du domaine et du foncier, Nicolas Yènoussi, Directeur général des Impôts, Oumara Karimou Assouma, Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique constituent les plus en vue des vétérans que nos recherches ont permis de localiser encore à leurs postes et qui pourraient être remerciés bientôt.
A eux s’ajoutent les premiers en qui la rupture a fait confiance dès 2016. Il s’agit dans ce lot, entre autres de: Orou Herman Takou, Directeur de cabinet du ministre, Gaston Zossou, Directeur général de la Loterie nationale du Bénin à ce jour, malgré l’agitation dans l’opinion de faits présumés de mauvaise gestion notamment dans un projet de construction d’un hippodrome à Parakou.
Les moins chanceux, si on peut ainsi les désigner pour n’avoir pour la plupart pas eu la longévité des premiers à leurs postes respectifs, sont notamment le premier civil Directeur général des douanes au Bénin, Alain Hinkati sur qui pesait déjà la menace du départ pour des faits présumés de non reconnaissance d’une autorité à sa hiérarchie, tout comme Létondé Brice F. Houéton, Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, dont nous avions déjà évoqué les cas dans de précédentes publications.
Laurent Hounsa, Directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie et la Directrice générale de la Poste du Bénin SA, Judith Glidja Tchiakpè qui sont venus tout récemment avec leurs structures respectives dont la tutelle est désormais assurée par le ministre d’état en charge de l’Economie et des finances, ne seraient pas à l’abri non plus.
Avec la fusion décidée en Conseil des ministres mercredi dernier de quatre anciennes agences du secteur du numérique en une seule dont il co assure la tutelle avec la ministre du Numérique et du digital, Romuald Wadagni serait sur le point de démarrer sa mission de ministre d’Etat avec l’ouverture, apprend-on, de consultations tant au plan national qu’au sein de la diaspora pour assoir une équipe en conséquence et à la hauteur des challenges qui seront les siens.
Ce qui s’annonce ainsi pourrait être une première dans une administration atypique où généralement les mutations aux postes techniques et la tête de certaines directions ont jusqu’ici été opérées comme dans une monarchie, au risque pour le ministre de se mettre les syndicats à dos.