Au cours du Conseil des ministres du mercredi dernier, il a été adopté la mise en œuvre des recommandations du rapport d’évaluation mutuelle du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Bénin.
Un plan d’action clair et porteur d’efficacité est élaboré pour définitivement inscrire le Bénin dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il se décline en neuf points stratégiques validés par le Conseil des ministres lors de sa dernière session. Ce document stratégique permettra notamment le renforcement du cadre législatif et réglementaire de la lutte, de la politique et des stratégies nationales, des capacités opérationnelles et stratégiques, des capacités d’enquêtes et de poursuite, du contrôle et de la supervision des institutions financières, des systèmes de conformité des entreprises professionnelles non financières ainsi que de la lutte contre le financement du terrorisme.
Cette décision est une nouvelle preuve de la détermination du président Patrice Talon à mettre fin à la corruption et l’impunité au Bénin. Déjà, la question était encadrée par la loi n°2020-25 du 02 Septembre 2020 portant modification de la loi 2018-17 du 25 juillet 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en République du Bénin. Dans sa nouvelle version, cette loi renforce les membres de la Cellule nationale de traitement des informations financières.
De plus, pour réaliser son ambition d’instauration de la bonne gouvernance, le gouvernement a mis en place un dispositif législatif qui fait actuellement ses preuves. En dehors de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme dont les performances sont connues, il y a la création de la Cour des comptes et le renforcement du mécanisme d’inspection, etc.
Tout ce dispositif législatif internalise la directive de l’Uemoa et rend conforme le cadre juridique de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) du Bénin aux recommandations du Groupe d’action financière (Gafi).