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Élection manquée de Christine Ouinsavi: Échos d’un échec cuisant au poste de SG CAMES

Publié le vendredi 3 juin 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Candidature au poste de Secrétaire général du Cames, le Prof. Christine Ouinsavi rencontre la vice présidente Talata
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L’échec de l’ancienne ministre de l’Enseignement primaire, puis du Commerce, Christine Ouinsavi à l’élection au poste de Secrétaire générale du Conseil des ministres du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) a suscité des remous dans le rang de ses compatriotes Béninois qui ont semblé émettre du doute sur les critères ayant présidé à l’élection de l’Ivoirien, le Pr Souleymane Konaté. Mais l’on devrait logiquement s’y attendre, considérant les relations tendues entre le Bénin et l’institution ces dernières années.



Au terme de de la 39e Session ordinaire du Conseil des Ministres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames) qui s’est tenue du 23 au 27 mai 2022 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le Dr (MC) Saturnin Enzonga Yoca a été reconduit dans ses fonctions de Directeur des Programmes en charge de l’assurance qualité, du Programme reconnaissance et équivalence des diplômes (Pred) et des Programmes thématiques de recherche (Ptr) du Cames, qu’il occupait depuis 2017 ; le Pr Ali Doumma a lui été élu directeur des Programmes en charge des Comités consultatifs interafricains (CCi), des Concours d’Agrégation et de l’Ordre international des palmes académiques du Cames (Oipa/Cames).

Pour sa part, le Professeur titulaire en écologie Souleymane Konaté a été désigné Secrétaire général du Cames. Il succédera au Pr Abou NAPON, en poste depuis le 27 septembre 2021, assurant l’intérim de Feu le Pr Bertrand Mbatchi, décédé le 25 septembre 2021.

Et justement pour ce poste, la Béninoise Christine Ouinsavi, ancienne ministre de l’Enseignement primaire, puis du Commerce sous Boni Yayi, s’était portée candidate. Mais elle n’a pu être élue en dépit de la forte campagne organisée en sa faveur par l’État béninois et qui a été un retentissant échec diplomatique. A ce propos, les Béninois ont exprimé leur mécontentement, en émettant des doutes sur l’objectivité de cette désignation.

Mais à y voir de près, l’on est tenté de se demander sur la base de quels critères et règles la Béninoise a été candidate ? Il s’agit d’une élection en bonne et due forme au poste de Secrétaire général du Cames. Il n’est donc nullement question de rotation. Si tel était le cas, le poste serait de nouveau allé en Afrique centrale car depuis 1968, l’Afrique occidentale cumule 42 ans contre 10 pour l’Afrique centrale. On devrait donc savoir raison garder et ne pas jouer au mauvais perdant.

Par ailleurs, le Bénin s’est évertué à jeter du discrédit sur l’institution Cames et les enseignants inscrits sur les différentes listes d’aptitude, ces dernières années, au point d’envisager de s’en retirer, de réévaluer à l’interne les candidats inscrits au Cames, sans que cela ne suscite la moindre réaction des Eminents professeurs du Bénin pour des clarifications, à l’exception des syndicats du supérieur.

Pire, les Béninois sont mis à l’index dans les propositions de réformes du Cames ayant suscité des polémiques, comme le nouveau Guide d’évaluation des enseignants ( Gee) 2022-2027. Il est donc certain que la candidature du Bénin ne puisse pas passer dans cette atmosphère de suspicion des enseignants béninois en général.

La candidature béninoise parait ainsi donc, aux yeux des autres, comme « un cheval de Troie » au sein du Cames.

Même si les la Béninoise jouit des compétences nécessaires pour occuper le poste, il serait bienséant de s’élever au-dessus de tout sentiment nationaliste et regarder la réalité en face.

D’ailleurs, le Recteur de l’Uac a été récemment élu Rapporteur au sein du Comité consultatif général (Ccg) du Cames, sans que cela ne suscite de polémiques.

Le Bénin devrait avoir du mal à faire passer sa candidature, à moins que les animateurs de l’institution ne soient amnésiques ou ne suivent pas l’actualité. L’on devrait donc cesser de jeter de l’opprobre sur les électeurs, encore moins sur les élus et regarder de l’avant.



Mike M.
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