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Politique « 10% » ou le nerf de la bataille électorale de 2023

Publié le lundi 6 juin 2022  |  lespharaons.com
Siège
© aCotonou.com par dr
Siège de l`Assemblée nationale lors d`une plénière
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Le cocktail d’angoisse et de scepticisme a explosé au nez de ceux qui avaient promis la recette des temps meilleurs. Pourtant, ils avaient vu les choses en grand. Avec la certitude de ne plus avoir à marchander la confiance des bases militantes ni à charmer les électeurs, tant l’ancrage national semblait acquis. L’expérience a tôt fait de doucher les enthousiasmes. À l’évidence, nul n’en tirera grand avantage si ce n’est les deux colosses aux pieds d’argile. Alors que la quasi-totalité des partis politiques exhortent l’exécutif à desserrer la bride afin d’avoir une chance de décrocher un siège, d’aucuns estiment qu’un allègement du dispositif électoral remettrait en cause les réformes électorales menées jusque-là.
Pas question donc de revenir sur la règle de 10%. Celle-là même qui fonctionne sur le système du quotient simple. Celle-là qui voudrait que la répartition des sièges soit faite entre tous les partis ayant franchi le seuil électoral de 10 % des suffrages exprimés. Réaliste ou pas, autant dire que tous les partis ne sont logés à la même enseigne. A l’approche des élections de 2023, il y a ceux qui la jouent serein et ceux qui sont au four et au moulin. Sans conteste, les mieux pourvus sont le Bloc Républicain et l’Union Progressiste.
Toutefois, sachons raison garder. L’impression véhiculée voudrait faire croire qu’ils n’ont aucun souci à se faire, mais cela une impression. Peu mobilisatrices et sans contenu politique, leurs actions et, surtout leur inactions ces derniers jours, peinent à susciter l’adhésion. Aujourd’hui, ils se font discrets autant par opportunité politique sous couverts que par hésitation sur l’efficience d’une rupture avec le dispositif électoral en place.
Quant aux autres, ils ne se bercent pas d’illusions. La bataille sera douloureuse. Certains comme Les Démocrates s’y préparent sans trop y croire. Histoire de motiver les plus indécis, la FCBE et le PRD font des leurs, la bataille pour l’assouplissement de la proportion des 10%. Moele-Bénin fait mine de ne pas être concerné, mais sauf rebondissement politique majeur, il n’est pas en mesure de décrocher un siège au parlement. Pas simple. Du côté des micro et néo partis, tous sont dans l’expectative. Ils doivent aussi batailler ferme pour s’ancrer sur le territoire national, autrement ils n’auront pas les 10% des suffrages exprimés et par conséquent aucun siège.
Le Médiateur de la République a recueilli les doléances des uns et des autres. Le point de discorde reste cette fameuse règle des 10 % qui, si elle est appliquée en l’état, conduirait encore à un parlement sans opposition en 2023. Reste désormais au Président de la République d’en tirer les conséquences. Les députés pourraient bien prendre l’initiative pour assouplir la disposition légale visée, mais un tel assouplissement ne fera pas l’affaire de leurs partis politiques qui gagneront à être les seuls en lice. Le fait de changer d’artillerie n’a jamais fait disparaître les raisons d’une bataille.
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