Les usagers du tronçon Mairie d’Abomey-Calavi et carrefour Arconville à Calav, qui dans la matinée d’hier jeudi 2 janvier 2014 n’ont pas pris par leur trafic normal, ont été surpris au rond point de Arconville. Pendant des heures, l’équipe de policiers qui était dépêchée sur ce carrefour pour réguler la voie, a arraisonné des dizaines de motos. Les propriétaires de ces motos étaient contraints sur place à payer une somme variant entre 1000 F et 2000 F. Aucun reçu n’était remis en retour à ces usagers indélicats. Une situation qui d’ailleurs a amené les riverains du carrefour Arconville lesquels ont suivi de bout en bout la scène, à se demander si c’était vraiment la répression annoncée par la hiérarchie policière qui a déjà commencé. Pour les riverains et les usagers c’est trop tôt de parler de répression pour non respect des pistes cyclables au Bénin. Pour eux, il faudrait d’abord que les usagers soient suffisamment sensibilisés pendant des mois. Il faut noter que l’opération dénommée «Pistes cyclables» lancée, par le Directeur général de Police nationale il y a quelques mois, consiste à faire rouler les différents usagers de la route dans leurs couloirs respectifs. Il vise à amener les motocyclistes à prendre par le trafic local et les véhicules seuls sont autorisés à rouler sur l’autoroute. Aussi vise-t-elle à rendre fluide la circulation à Cotonou et pour éviter les nombreux cas d’accidents de la route. Selon les sources policières, la répression était annoncée pour démarrer le 1er janvier 2014. Et tout conducteur de moto qui va s’opposer à l’injonction des policiers d’emprunter les couloirs de circulation ou les pistes cyclables sera contraint à payer une somme de vingt-sept mille (27.000) francs Cfa.
Victorin Fassinou
