Un couple venu du Nigeria où sévit la variole du singe a été suspecté et gardé sous surveillance à l’hôpital de zone de Pobè. Après les cas appréhendés, le ministère de la santé, à travers le directeur de cabinet, a adressé la semaine écoulée une correspondance aux directeurs départementaux à l’effet d’un système de surveillance épidémiologique sur le territoire national.
Deux cas suspectés appréhendés et gardés sous surveillance à l’hôpital de Zone de Pobè. C’est ce qu’il faut retentir d’une probable apparition au Bénin de la variole du singe. Selon des recoupements, un couple en provenance du voisin de l’Est est suspecté d’être porteur du virus de la variole du singe. Les mêmes sources renseignent que les suspectés de la maladie auraient manifesté leur refus de se résigner à une surveillance sanitaire le temps de procéder à l’analyse des prélèvements faits sur eux. Lesquels prélèvements ont été envoyés au laboratoire à Cotonou en vue d’en avoir le cœur net. L’aide de la police, selon les sources jointes, a été sollicitée pour maintenir le calme. A cet effet, au nom du ministère de la santé, le directeur de cabinet a adressé une correspondance aux directeurs départementaux de la santé. « Les agents de santé sont invités à tous les niveaux à renforcer la surveillance épidémiologique et à notifier immédiatement tous cas suspects conformément aux définitions de cas », a signalé Pétas Akogbéto, directeur de cabinet du ministre de la santé. A cette occasion, il a invité les directeurs départementaux de la santé au respect des instructions données. Aussi, faut-il le rappeler, la variole du singe (monkeypox en anglais) ou orthopoxvirose simienne est une maladie qui se transmet par les animaux (zoonose) et qui s’apparente au virus de la variole. Le début se manifeste par la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une asthénie. Le sujet atteint développe une éruption cutanée dans les 3 premiers jours après l’apparition de fièvre. Le virus de la variole du singe peut se transmettre par contact direct ou par contact indirect avec l’environnement du malade. La maladie dure généralement 2 ou 3 semaines et peut être sévère dans certains cas entraînant la mort. Au Nigéria, pays frontalier du Bénin, un total de 558 cas avec 8 cas de décès ont été confirmés dans 32 États fédéraux du pays de septembre 2017 au 30 avril 2022. Des cas suspects ou confirmés ont également été signalés début mai dans plusieurs pays d’Europe tels que la France, le Royaume-Uni, le Portugal, l’Espagne, la Suède, l’Italie et les États-Unis y compris le Canada.
Fidégnon HOUEDOHOUN (Stag)