(Une étude serait commanditée pour mieux comprendre)
C’est un fait ! Les effectifs des candidats aux examens scolaires connaissent une tendance baissière notamment au niveau des enseignements primaire et secondaire depuis quelques années. Si plusieurs hypothèses sont avancées, une étude serait commanditée pour mieux comprendre les raisons de cette baisse des effectifs.
226 676 candidats sont inscrits à l’examen du Certificat d’études primaires (Cep 2022) dont 107 129 filles contre 242.066 candidat en 2021 soit une baisse de 6, 36%. « Cette baisse qui devient récurrente et qui ne saurait s’expliquer encore moins se justifier en raison des investissements lourds que l’État et ses partenaires déploient depuis plusieurs années pour maintenir tous les enfants à l’école, interpelle plus d’un » a déploré le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou. Seulement cette réalité ne s’observe pas qu’au niveau de l’examen du Cep. Le constat est fait également au niveau de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (Bepc). Pour la session unique de juin 2022, 119 746 candidats dont 57 708 filles sont inscrits et répartis dans 211 centres de composition contre 145 959 inscrits en 2021 soit une baisse de 17, 96%. Si la situation inquiète au regard des politiques et mesures prises pour faciliter l’accès de tous à l’éducation, des hypothèses sont tout de même avancées. Selon le ministre chargé de l’Enseignement secondaire, Yves Kouaro Chabi, lors d’une visite samedi 28 mai 2022, à la direction des Examens et Concours (Dec), la baisse de l’effectif des candidats au Bepc résulte des actions menées pour une réorientation vers la formation technique et professionnelle. Une thèse confirmée par le directeur de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vendredi, 03 juin 2022 lors du lancement des épreuves pratiques du Baccalauréat technique. Au total, pour les séries techniques (E, EA, F3, F4), 4850 candidats planchent contre 4027 en 2021 soit une légère augmentation de l’effectif des candidats. Selon certaines sources, il s’agirait plutôt de l’effet induit par l’efficacité de la plateforme Educmaster qui permettrait d’éliminer les candidats fantaisistes. Si au niveau du secondaire on peut comprendre que certains apprenants aient opté pour une réorientation, au niveau primaire, par contre, sans le Cep, cette thèse n’est pas fondée. De source officielle, il y a qu’on note déjà en amont une baisse des inscriptions depuis le Cours initial (CI). Pourquoi cet état de chose ? Pourrait-on lier cela à une faible natalité ? Si non, où sont passés les enfants pour lesquels les pouvoirs publics et acteurs de la société civile s’échinent pour créer les conditions pour une bonne scolarisation ? Sont-ils dans les marchés ? Sont-ils dans les champs ? Sont-ils en apprentissage avant l’âge réglementairement fixé ? Autant de préoccupations que suscite cette tendance baissière des effectifs des candidats aux examens scolaires au Bénin. Au ministère des enseignements maternel et primaire, l’heure n’est pas aux spéculations. Une étude serait commanditée pour mieux comprendre le pourquoi de cette baisse des effectifs des candidats aux examens scolaires au plan national.