La Cites a décidé d’interdire jusqu’à nouvel ordre les exportations de cette essence, objet d’un intense trafic vers la Chine pour y fabriquer des meubles de luxe.
La décision est sans précédent et à la mesure de l’urgence : la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a confirmé, mercredi 8 juin, l’interdiction totale du commerce du bois de rose ouest-africain dans les seize pays qui composent son habitat. Seule option, selon l’organisation internationale, pour mettre à l’abri Pterocarpus erinaceus – le nom scientifique de cette essence prisée pour la fabrication de meubles de luxe en Chine et au Vietnam – d’une rapide disparition. Les pays importateurs sont pour leur part tenus de rejeter toutes les cargaisons qui pourraient leur être présentées.
L’embargo avait été annoncé à titre provisoire le 27 mars et les pays ciblés avaient bénéficié d’un délai de trente jours pour fournir les preuves que le bois qu’ils exportent provient d’une exploitation forestière en conformité avec la loi et que cela est « non préjudiciable » à la survie de l’espèce, à partir « d’une évaluation scientifiquement fondée ». Les réponses censées donner des gages qu’il serait mis fin à la surexploitation à l’oeuvre dans toute la région n’ont pas convaincu la Cites.