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Le Matinal N° 4261 du 3/1/2014

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Présentation de vœux au chef de l’Etat par les députés:L’Union fait la Nation ne veut pas saluer Yayi
Publié le lundi 6 janvier 2014   |  Le Matinal




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L’Union fait la Nation a trouvé une idée pour protester contre la répression des libertés syndicales et le musellement de la presse. Elle refuse de participer à la cérémonie de présentation de vœux du nouvel an au président de la République prévue pour ce lundi 6 janvier 2014.

C’est inopportun d’aller formuler les vœux au chef de l’Etat. Ainsi en ont décidé les députés de l’Union fait la Nation. Ils n’iront pas au Palais de la Marina aux côtés de leurs collègues pour prendre part à la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux de ce jour lundi 6 janvier 2014. L’information a été confirmée par le député Eric Houndété (photo), président du groupe parlementaire « Union fait la Nation »

Les députés opposants ont pris une telle décision en signe de protestation contre non seulement la violation suivie de répression des libertés syndicales, mais aussi le musèlement de la presse. L’Union fait la Nation souligne que ces questions sont de plus en plus préoccupantes et qu’il va falloir prendre des mesures urgentes pour arrêter les dérives du gouvernement et de son chef Yayi Boni. Eric Houndété et ses compagnons ont qualifié d’excès de pouvoir et d’offense grave aux travailleurs les violences perpétrées contre les syndicalistes, le vendredi 27 décembre 2013 à la Bourse du travail à Cotonou. Une manifestation pacifique des Centrales syndicales avait été réprimée dans le sang. Cette violation des libertés syndicales ne saurait être tolérée, tel est le message de l’Union fait la Nation. Avant de parvenir à prendre cette décision de boycotter la cérémonie de présentation vœux de l’Assemblée nationale au président de la République, ils avaient pris la résolution de ne plus adresser la parole à ce dernier encore moins accepter sa main tendue ou de songer reprendre le dialogue avec lui. L’occasion de ce jour tombe à pic pour exprimer ces différents ressentiments. Mais est-ce vraiment la solution pour se faire entendre ? Les députés de l’Un sont convaincus que la lutte quelque soit la forme légale paiera. Par ailleurs, il faut rappeler que la politique de la chaise vide est une stratégie qui fait depuis quelque temps, son bonhomme de chemin à l’Union fait la Nation. On se demande si d’autres forces politiques qui ne soutiennent pas les actions de Yayi Boni emboîteront le pas à l’Union fait la Nation.

Fidèle Nanga

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