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Bilan de l’an 1 de Talon 2/ Numérique et digitalisation: Aurelie Adam Soulé Zoumarou présente les avancées

Publié le lundi 13 juin 2022  |  La Nation
MTN-BÉNIN
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
MTN-BÉNIN « 21Days Of YelloCare »
Cotonou le 22 juin 2018. MTN-BÉNIN « 21Days Of YelloCare » avec le ministère d`Etat chargé du plan et du développement, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et le ministère de l’économie numérique et de la communication Photo : Aurelie Adam Soulé Epse Zoumarou, Ministre de l`Economie Numerique et de la Communication du Benin
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Par Joel TOKPONOU,

Le bilan du ministère du Numérique et de la Digitalisation est reluisant. Au cours de l’émission « Gouvernement en action », samedi dernier, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation, a fait savoir les progrès réalisés ainsi que les perspectives.
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C’est un bilan séduisant qu’a présenté, samedi dernier, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation, lors de son passage sur l’émission « Gouvernement en action » qui fait le point des douze premiers mois du second mandat de Patrice Talon. Durant une heure d’horloge, elle a exposé les différentes réalisations qui donnent un nouveau visage à son secteur.
D’entrée, elle évoque la mise en place d’un environnement propice au développement de l’économie numérique. Ce cadre structurel se décline à travers plusieurs infrastructures qui ont été déployées. Entre autres, elle cite la réhabilitation et l’extension de la fibre optique, l’installation du data center national, la mise en place du réseau numérique de l’administration qui interconnecte les sites administratifs, l’instauration du système informatique pour sécuriser les transactions, l’élaboration d’une stratégie nationale de sécurité numérique, la création d’un portail des e-services opérationnel sans interruption, le vote du code du numérique, la réalisation de la portabilité des numéros mobiles. « La vision du président Patrice Talon de faire du Bénin la plateforme numérique de l’Afrique nous a donné des ailes. Les actions, les projets et les réformes nous ont permis aujourd’hui de faire de notre pays une nation qui compte quand on parle du numérique en Afrique et dans le monde», justifie Aurelie Adam Soulé Zoumarou.
La dématérialisation n’est pas que des mots. C’est une réalité que vivent les Béninois aussi bien de l’intérieur que de la diaspora. Grâce à cet acquis, ils parviennent à avoir des interactions avec environ 780 services de l’administration publique dont 132 services permettent aux citoyens de payer les prestations et d’avoir les documents voulus en temps réel. Sans ce déplacer, il est possible d’obtenir son acte de naissance sécurisé, sa carte d’identification personnelle, son casier judiciaire, etc. Des pièces pour lesquelles il fallait parcourir de longues distances et patienter pendant un temps relativement long. « C’est une belle avancée. Elle permet aux citoyens de gagner en temps, en argent et de vaquer à d’autres occupations », apprécie Aurelie Adam Soulé Zoumarou.
En dehors du e-service dont les populations savourent les bienfaits, la ministre a abordé l’importance d’avoir une digitalisation interne dans l’administration. « Aujourd’hui, nous avons une plateforme d’interopérabilité qui est disponible et qui permet aux administrations d’échanger des données en toute sécurité entre elles de façon manuelle ou automatique », informe-t-elle. Sur ce registre, plus de deux millions d’interactions ont déjà été enregistrées. Toutes choses qui augmentent les performances de l’administration publique.
Mais, tout n’est pas encore fait. Dans le portefeuille, se retrouvent des projets qui permettront à terme aux populations d’avoir un mieux-être. C’est le cas des Points numériques communautaires (Pnc) dont 43 sont déjà déployés et leur permettent de se connecter facilement à Internet.
« Sans infrastructures, il n’y a pas de disponibilité du numérique »,
a noté Aurelie Adam Soulé Zoumarou pour conclure le volet de l’économie numérique.
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Internet pour tous

Dans le premier Programme d’action du gouvernement (Pag1), plus de 2 500 km de fibre optique ont été déployés pour rapprocher le haut débit des populations. Cette activité sera poursuivie sous le mandat en cours. Mais déjà, les apprenants et toutes autres personnes qui le souhaitent peuvent avoir accès aux Points numériques communautaires (Pnc) installés dans les communes. Grâce aux ordinateurs connectés à Internet, les usagers peuvent faire des recherches, échanger avec des interlocuteurs à l’autre bout du monde, etc. Dans les villes où elles sont installées, ces salles ne désemplissent pas. Une preuve palpable de leur utilité en cette ère du numérique et de la digitalisation. A Sèmè-Kpodji, Ouidah, Tanguiéta et autres, plus d’un million de personnes dans les zones non urbaines sont impactées par ces infrastructures. Les Pnc sont dotés d’équipements de transmission, de raccordement et autres avec une borne Wifi sans faille qui permet aux utilisateurs de bénéficier de l’Internet haut débit en permanence.
Dans cette même dynamique, des salles numériques sont mises à la disposition des établissements dont ceux des personnes handicapées. Ce qui leur permet de bénéficier, à l’instar des autres apprenants, des outils qui leur facilitent l’apprentissage. « Le numérique est un outil d’inclusion. Les personnes handicapées ont aussi le droit d’en bénéficier pour améliorer leur apprentissage », a expliqué la ministre.
Par ailleurs, le ministère du Numérique et de la Digitalisation constitue un acteur majeur de la mise en œuvre du projet e-education. Au nombre des résultats déjà obtenus, on peut citer la publication des résultats en ligne, la connectivité de 10 universités, etc.
Le projet de l’école des métiers du numérique constitue aussi une importante initiative du gouvernement. Plusieurs cursus permettront aux apprenants d’avoir les compétences nécessaires pour être utilisables par les entreprises.

Amélioration du Gsm

Le sujet de la téléphonie mobile était certainement très attendu par les téléspectateurs. Aurelie Adam Soulé Zoumarou n’a pas manqué d’aborder la question. Elle a passé en revue les différentes initiatives prises pour permettre au secteur de se développer. Elle a particulièrement expliqué ce qui se fait pour améliorer la qualité et le coût, avec l’implication des associations de consommateurs. Mais une nuance s’impose : le gouvernement ne fixe pas les prix. « Le secteur des communications électroniques est un secteur libre et ouvert à la concurrence. Donc, les tarifs ne sont pas imposés. Seulement, dans les mesures de régulation, il peut y avoir des encadrements, mais qui laissent la place à la libre concurrence sur le marché »,
explique la ministre du Numérique et de la Digitalisation. Pour sa part, le gouvernement s’attelle à apporter aux différents opérateurs tout l’appui qu’il faut pour la fourniture de leurs services. Ils ont des licences qui leur donnent des droits mais aussi des obligations dont nous veillons au respect, informe la ministre.
De leur côté, les opérateurs de téléphonie mobile expriment leur satisfaction par rapport à l’environnement économique. Robert Aouad, directeur général de Isocel, un Fournisseur d’accès Internet (Fai), se réjouit du vote du code du numérique. « C’est une boussole pour nous. C’est un code moderne qui a permis une grande ouverture du secteur aux opérateurs existants en instaurant de nouvelles règles qui permettent de gérer le secteur de manière plus équitable. Il permet également aux nouveaux entrants de faire des investissements dans un cadre règlementaire adéquat», explique-t-il.
Fort de ce cadre institutionnel favorable, il promet de soutenir les actions du gouvernement en poursuivant les investissements afin de couvrir une plus grande superficie, notamment les zones où s’installent des infrastructures importantes. Il est soutenu par d’autres acteurs du secteur. « Nous sommes parfaitement en harmonie avec la vision du gouvernement pour le quinquennat 2021-2026, notamment en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures numériques afin d’accélérer la croissance économique. Nous sommes fiers de la généralisation du haut débit à toutes les grandes villes du Bénin », soutient Omar Nahli, directeur général de Moov Africa Bénin. L’opérateur de téléphonie mobile Mtn Bénin ne dit pas le contraire. Uche Ofodile, directrice générale, énumère certains services dont les responsables du reseau apprécient la pertinence. « Certaines réformes du gouvernement ont été très bénéfiques pour nos consommateurs. L’initiative Atlas permet aux consommateurs de voir jusqu’où parvient la couverture réseau dans le pays. Le simulateur tarifaire offre la possibilité de faire des comparaisons tarifaires et les points d’accès sont mis à la disposition des populations dans tout le pays », renseigne Uche Ofodile. Selon elle, « plusieurs points du Pag 2 sont judicieux pour le pays et que nous intégrons dans notre stratégie. Il s’agit de la responsabilité des femmes et l’entrepreneuriat des jeunes ».
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La Sbin, les médias et les perspectives

La Société béninoise d’infrastructures numériques (Sbin) est un nouveau venu dans le secteur. Elle compte tenir ses promesses avec les compétences qui lui sont attribuées. En fait, développe Aurelie Adam Soulé Zoumarou, la Sbin est un fournisseur des autres opérateurs, notamment en capacité en bande passante. Mais c’est aussi un opérateur de détails avec la fourniture d’accès Internet et de services de communications électroniques mobiles. Elle est donc le troisième opérateur mobile.
Pour Thérèse Tounkara, directrice générale de la Sbin, cet opérateur va travailler sur plusieurs domaines d’impacts. Il s’agit de l’Internet à domicile, de l’Internet mobile, du mobile money et des services financiers, des services aux entreprises, de la baisse des tarifs, de la qualité des services et du développement de l’inclusion sociale avec les emplois. « Nous avons les moyens de nos ambitions », rassure-t-elle.
Par ailleurs, la question de la vie des médias n’a pas été occultée au cours de l’émission. C’était aussi l’occasion pour la ministre de réitérer toute l’importance qu’accorde le gouvernement à ce secteur. Dans le Programme d’action du gouvernement, trois projets sont prévus pour ce domaine dont la modernisation des médias de service public. A cet effet, la ministre insiste sur la nécessité pour les médias de service public de s’adapter aux réalités actuelles.
Pour ce faire, des investissements importants seront faits. « La Télévision numérique terrestre est déjà une réalité dans notre pays», annonce-t-elle. Selon ses dires, il ne reste que la dernière étape qui est d’ailleurs déjà amorcée.
La ministre rassure aussi de la bonne symbiose entre son département et les associations professionnelles des médias. « Nous sommes dans la bonne dynamique », fait-elle savoir avant d’appeler à des réflexions pour retenir le modèle économique adéquat.
S’agissant des perspectives, la transformation numérique des collectivités territoriales constitue un projet qui préoccupe la ministre du Numérique et de la Digitalisation. Car, la dynamique au niveau de l’Etat central doit pouvoir être délocalisée dans les communes.
Aussi, des investissements colossaux seront consentis pour renforcer les infrastructures aussi bien pour le fixe que pour le mobile.
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