Invité sur l’émission ‘’Le Gouvernement en Action’’, le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale Raphaël Akotegnon a fait le point de la mise en œuvre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation. Il a également évoqué les perspectives pour la décentralisation au Bénin.
« On peut dire aujourd’hui qu’après le vote de la loi portant code de l’administration territoriale en République du Bénin, nous avons mis en place le fichier national des fonctions techniques et administratives dans nos mairies. C’est un pas fondamental ! Les SE (Secrétaires exécutifs) ont pris fonction. Les personnels des autres fonctions qui soutiennent les Secrétaires Exécutifs ont été également sélectionnés », a déclaré le ministre Raphaël Akotegnon.
Cette réforme structurelle dans le secteur de la décentralisation lancée par le Chef de l’Etat Patrice Talon vise « à renforcer et améliorer la gouvernance par la qualité des ressources humaines devant prendre en charge les fonctions administratives et techniques dans les soixante-dix-sept (77) communes du Bénin ».
Selon le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, « il a plusieurs textes d’application, notamment les décrets qui remettent au goût du jour nos préfectures parce qu’il faut revoir les attributions du Préfet, l’organisation et le fonctionnement des préfectures ». « Il a été pris le décret 111 du 16 Février 2022, ainsi que deux autres décrets pour organiser la conférence administrative départementale (CAD) et le conseil départemental de concertation (CDC) afin que les préfectures soient à la hauteur de la réforme », a-t-il ajouté.
A l’en croire, la réforme structurelle dans le secteur de la décentralisation suit son cours normalement. « Si on doit faire un point aujourd’hui, la réforme suit son cours normalement et je pense que dans les tout prochains jours, on assistera à la mise en marche effective dans nos communes de cette nouvelle administration communale prônée par le Chef de l’Etat », a confié le ministre Raphaël Akotegnon.
Il soutient que la réforme doit permettre d’insuffler le développement à partir de nos communes. Nos communes, informe-t-il, recèlent beaucoup de potentialités inexploitées ou mal exploitées. « En mettant en place ce pilotage de la gouvernance par le biais de cette réforme dans nos communes, on a espoir que ça va prendre. Le politique, jouant son rôle de fixer les orientations, remettra dans les mains de techniciens qualifiés, bien formés, qui vont travailler à atteindre les objectifs voulus par les conseils communaux et ce faisant, ça pourra accélérer le développement équilibré de notre pays », a affirmé le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale.
Le défi selon lui est « de se dire, d’ici 3 ans, 5ans, on verra les communes qui piétinent, qui végètent, qui ne démarrent pas, et celles qui travaillent ». « On verra une sorte d’émulation au niveau des communes et ça va déteindre sur notre développement en général. Les plans de développement existeront en mieux plus que par le passé. Cela relève de la responsabilité des partis politiques », a-t-il conclu.