(Le dragage des plans d'eau à Togbin-Kpèvi, le dragage du lac Ahémé, la pollution des eaux marines de la Côte-ouest de Grand Popo et la fusion des salles de classe au centre des débats)
Comme annoncé au cours de la dernière séance plénière, les députés de la 8ème législature sous la houlette de leur président Louis Gbèhounou Vlavonou étaient au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo ce jeudi 16 juin 2022 pour contrôler l'action du Gouvernement. À cet effet, quatre dossiers ont été abordés en présence du ministre du Cadre de vie José Didier Tonato et son collêgue du ministère des Enseignementd maternel et primaire Salimane Karimou.
En premier lieu, la question d'actualité de l'honorable Dakpè Sossou relative à l'activité de dragage des plans d'eau à Togbin-Kpèvi a été abordée. Ensuite, c'est le tour des questions orales avec débat de l'honorable Dakpè Sossou en date du 20 juillet 2021 et relative au dragage du Lac Ahémé et celle de l'honorable Euric Guidi en date du 17 septembre 2021 liée à la pollution des eaux marines de la Côte-Ouest de Grand-Popo. Enfin, la question orale avec débat de l'honorable Richard Allossohoun en date du 23 octobre 2019 et relative à la fusion des salles de classe et au déficit d'enseignants dans les écoles primaires.
Le Gouvernement face à la representation nationale
Pour les trois premiers dossiers, c'est le ministre du Cadre de vie José Didier Tonato qui a répondu aux préoccupations des représentants du peuple. Pour ce qui concerne la question d'actualité liée au dragage des plans d'eau à Togbin-Kpèvi, le ministre Tonato a laissé entendre que le Gouvernement est bien soucieux du bien-être des populations et s’emploie ardemment à l’assurer par tous les moyens en sa disposition. Son ministère, a-t-il poursuivi, s’emploie à garantir aux populations un environnement sain, satisfaisant et durable. De par ses actions sur le terrain, il agit à minimiser les impacts environnementaux et sociaux négatifs des activités de dragage de sable dans les communautés. Pour y arriver, il s’est doté des outils de suivi et de contrôle de l’environnement, à savoir l’inspection environnementale, le suivi des plans de gestion environnementale et sociale et l’audit environnemental et social externe. Ainsi, plusieurs missions d’inspections environnementales ont été organisées par l’Agence béninoise pour l’Environnement et la Police Environnementale à l’endroit de ces promoteurs afin de les amener à respecter la législation environnementale en vigueur, a rappelé l'autorité ministérielle.
Pour ce qui concerne les questions orales avec débat liées au dragage du lac Ahémé, il faut noter selon le ministre Tonato que la réhabilitation des plans d’eau est une priorité du Gouvernement. Pour le lac Ahémé et ses chenaux, le programme PIRA a été initié comme une solution intégrée dont la mise en œuvre requiert des ressources importantes à mobiliser à l’intérieur et avec les PTF(s), a informé l'autorité ministérielle. "...Après une longue période de préparation méthodique, ce programme est entré dans sa phase opérationnelle à janvier 2022, par le dragage pilote et prioritaire du carrefour des eaux de Djondji-Houncloun. Les dispositions sont prises pour accélérer cette phase et préparer l’extension vers les autres plans d’eau du Mono.
Le programme similaire pour le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo est en phase de formulation, avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas, à travers l’Agence Néerlandaise pour l’Entreprise (RVO.nl) devenue Invest International.
À partir des programmes innovants et intégrés de réhabilitation des plans d’eau de notre pays, dans une démarche participative avec les acteurs à la base et bénéficiaires concernés pour leur formulation, le Gouvernement veille à renforcer la résilience des populations vulnérables avec des mesures d’atténuation des effets des changements climatiques sur notre cadre de vie.
Au regard de l’expérience qu’elle capitalise, l’ADELAC est appelée à jouer un rôle majeur dans la prise en charge des processus de réhabilitation des autres plans d’eau du pays, en vue de la satisfaction des attentes légitimes de nos braves populations.", a conclu le ministre Tonato. Enfin pour son dernier dossier, le ministre du Cadre de vie a levé un coin de voile sur les réponses aux questions liées à la pollution des eaux marines de la Côte Ouest de Grand Popo. En effet, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer consacre une partie de ses dispositions à la protection et à la préservation du milieu marin. Dans son article 192, les Etats ont « l'obligation de protéger et de préserver le milieu marin » et dans son article 193, les Etats ont « le droit souverain d'exploiter leurs ressources naturelles selon leur politique en matière d'environnement et conformément à leur obligation de protéger et de préserver le milieu marin ». Elle engage formellement les Etats dans leurs responsabilités pour cette protection. Quant à la Convention d’Abidjan, elle met en exergue le Protocole d’urgence de lutte contre la pollution marine notamment en Afrique de l’Ouest. Conscient des intérêts de la population, des attentes dans la mise en œuvre des actions pour la protection du milieu marin et côtier et de la zone menacée dans la commune de Grand-Popo, le gouvernement continue de travailler à trouver des solutions pour réduire ou éliminer les rejets de boues dans la mer par les activités d’exploitation des mines de phosphates de kpémè au Togo et dont les impacts environnementaux deviennent de plus en plus manifestes pour les populations béninoises de cette côte ouest de Grand-Popo et ses environs, rassuré le ministre Tonato.
Satisfaits mais préoccupés par les questions de l'éducation
Que ce soit les députés Dakpè Sossou, Euric Guidi et Richard Allossohoun, auteurs des questions abordées ou encore leurs collègues Chantal Ahyi, Patrice Nobimè Agbodranfo, Bénoit Dègla, Léon Aden Houessou, Sanni Mama, Rosine Dagniho, Paulin Gbénou, Augustin Ahouanvoébla, Joseph Anani...., ils ont adressé leurs félicitations au président de la République Patrice Talon et son gouvernement pour les efforts consacrés. Ils se sont surtout montrés préoccupés par la question liée à la fusion des classes et au déficit d'enseignants au Cours primaire. Le ministre des Enseignements maternel et primaire Salimane Karimou est revenu amplement sur les actions menées par le Gouvernement pour combler le déficit d'enseignants et la fusion des classes.