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L’He Gbénonchi au sujet des législatives libres, transparentes et apaisées : « La balle est dans le camp des acteurs politiques… »

Publié le mercredi 22 juin 2022  |  La Nation
Gérard
© aCotonou.com par DR
Gérard Gbénonchi, président de la Commission budgétaire du Parlement
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Par Arnaud DOUMANHOUN,

A quelques mois des législatives de janvier 2023, la question préoccupe. Seront-elles libres, transparentes et apaisées ? Le député à l’Assemblée nationale, Gérard Gbénonchi de l’Union progressiste, apporte des éléments de réponses et insiste sur la responsabilité des partis politiques.

Travailler pour des législatives libres, transparentes et apaisées est un enjeu majeur pour les différents maillons de la chaîne électorale. A quelques mois du scrutin du 8 janvier, la question est au cœur des débats. « Que les peurs relatives aux législatives de 2023 soient fondées ou pas, ces élections méritent d’être bien préparées, pour avoir lieu dans les meilleures conditions afin de constituer un pas en avant sur le long chemin du processus de la réforme du système partisan entamé depuis 2016… », a indiqué l’honorable Gérard Gbénonchi. Il fait savoir que le pari peut être tenu en raison de l’existence du cadre légal et renvoie la balle aux acteurs politiques dont les propos et comportements seront déterminants. L’élu de la 11e circonscription électorale rappelle que tous les textes législatifs qui encadrent les élections au Bénin sont établis à savoir la Constitution, la Charte des partis politiques, le Code électoral, la loi sur le statut de l’opposition, et la loi portant financement des partis politiques. Mieux, il renseigne que les institutions jouent leur partition, aussi bien la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui organise le scrutin, que les institutions de recours et de régulation notamment la Cour constitutionnelle, la Cour suprême. « Il reste maintenant le comportement des acteurs politiques vis-à-vis du cadre légal. Il faut que tous les partis politiques y conforment leurs actes, adoptent des comportements citoyens, civiques, de recherche de la paix à travers le discours que les uns et les autres tiennent», recommande-t-il avant d’ajouter: « Si nous disons que nous voulons des élections apaisées, et que sur le terrain, nos comportements et actes ne reflètent pas la recherche de la paix, nous n’aurons pas la paix. Donc, la balle est dans le camp des acteurs politiques. A partir de maintenant jusqu’à janvier 2023, il faut que les discours des acteurs visent la paix ».

Transparence et dialogue politique

En ce qui concerne la transparence du processus électoral, Gérard Gbénonchi relève que des échanges ont eu lieu entre les partis politiques et la Cena, et des assurances ont été données par le président de l’institution. Il note que les acteurs de la Cena sont conscients de leur rôle, et ne trouve pas justifiée la polémique autour de la confection de la Liste électorale informatisée (Léi) par l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip). « L’Anip qui est un instrument administratif, technique et apolitique qui fait son travail de confection de la liste électorale et le processus suit son cours. Elle a repoussé à maintes reprises les délais pour permettre que les retardataires s’inscrivent. Cela dénote de la volonté de ratisser large, de n’exclure personne », souligne Gérard Gbénonchi qui explique que la phase de correction n’interviendra qu’après l’affichage des listes. A ce stade, renseigne-t-il, les partis politiques pourraient organiser avec leurs militants la consultation des listes en vue des réclamations, à prendre en compte par l’Anip. « L’Agence corrigera pour que nous ayons une liste électorale consensuelle qui rassure tout le monde afin que nous puissions aller aux élections dans la paix. On ne peut faire à ce stade de procès à l’Anip parce qu’elle est dans une phase technique. La phase politique viendra, et tous les acteurs auront le loisir de faire leurs réclamations», rassure l’honorable Gbénonchi.


Probable révision des textes

La question des 10 % de suffrages, une condition d’éligibilité au partage des sièges par les politiques, est aussi soulevée comme préoccupation pouvant concourir au maintien de la paix. Mais elle fera appel inexorablement à une révision des textes électoraux, ce qui relève de l’incertitude. « Une partie de l’opposition réclame la révision des textes pour lui permettre de passer. Est-ce faisable ? Bien malin qui puisse le dire, étant donné que nous appartenons à un espace régional ou le protocole additionnel de la Cedeao sur la bonne gouvernance interdit de toucher aux textes électoraux à moins de six mois des élections. Après le 8 juillet prochain, nous serons à moins de 6 mois des élections. Sauf l’exception prévue par le protocole, un large consensus national, ce ne sera plus possible », explique le député de l’Union progressiste. Parvenir à un consensus politique pour la révision des textes électoraux est une hypothèse peu plausible mais en matière électorale, seuls les acteurs sont maîtres du jeu, et il est bien difficile de prédire.
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