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Projet de loi portant orientation agricole, sécurité alimentaire et nutritionnelle en république du Bénin

Publié le mercredi 22 juin 2022  |  aCotonou.com
Lambert
© Autre presse par DR
Lambert AGONGBONON, député
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Les représentants du peuple étaient en séance plénière ce mardi 21 Juin 2022 au palais des gouverneurs à Porto-Novo,sous la houlette de leur président,Louis Gbèhounou Vlavonou. Une séance qui a permis aux députés de poser leurs préoccupations au ministre de l'agriculture de l'élevage et de la pêche,Gaston DOSSOUHOUI, représentant le gouvernement.

Suivez ici l'intégralité des préoccupations de l'honorable Lambert AGONGBONON.

Merci monsieur le Président. Mes remerciements vont d'abord à l'endroit du président de l'Assemblée Nationale. Parce que celà fait à peine deux mois que nous avons été invités à Akassato dans un hôtel à un séminaire d'appropriation du contenu de cette loi. Et déjà en moins de deux mois, cette loi est devant la représentation nationale. Celà témoigne du sérieux avec lequel le président de l'Assemblée Nationale travaille ici. Ça témoigne de la pertinence de cette loi. Ce jour là, les techniciens du ministère de l'agriculture nous ont sorti deux expressions. J'ai noté une dans la loi aujourd'hui, mais la seconde je ne la vois plus. Vous avez parlé de sécurité alimentaire et après vous avez parlé de souveraineté alimentaire. C'est cette dernière qui m'a beaucoup séduit lors de ce séminaire. Ça m'a séduit pourquoi ? Le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui,mon collègue Ahouanvoèbla a bien parlé de malcompréhension entre la Russie et l'Ukraine, pour ne pas parler de la guerre. Ce n'est effectivement pas une guerre. C'est une invasion de l'Ukraine par la Russie,qui en moins d'un mois,a mis le monde entier dans une insécurité alimentaire totale. Nous au Bénin ici, rien qu'en un mois et demi tout est devenu cher. La pâte alimentaire et tout le reste et on dit que c'est la Russie, c'est la Russie. Ça a montré combien de fois nous dépendons de l'extérieur pour ce que nous mangeons au Bénin. Et cette loi si elle n'est pas votée dans les autres pays,la plupart des pays qui nous entourent vont aussi voter cette loi là. Ceci, pour désormais assurer d'abord ce qu'ils vont manger. Ce dont il s'agit ici, ce n'est pas l'excédent que nous allons exporter qui est le problème fondamental. C'est plutôt la sécurité alimentaire. Ce que nous allons d'abord manger. Et si après un pays comme la Chine aussi rentre dans une incompréhension ou une invasion,quel dommage celà pourrait encore nous causer ? Quelle réflexion pouvons nous orienter dans ce sens pour ne plus à subir ça ? Les autres ne peuvent pas avoir leurs problèmes et ça va créer des dommages chez nous ici. C'est de ça qu'il s'agit.
Je m'en vais directement poser une question aux techniciens qui accompagnent notre ministre de l'agriculture. Mon ami Okoundé a brossé un peu ça,mais il faut aller en profondeur. Nos céréales ici au Bénin, comment les mélanger pour pouvoir fabriquer du pain avec. Est ce seulement avec du céréale de l'Ukraine qu'il faut préparer le pain? J'ai suivi une vidéo ça fait environ deux semaines d'un camerounais qui parle de mil pour en fabriquer. Il a présenté dans cette vidéo des pains que j'ai vu. Est ce que nous ne pouvons pas laisser leur blé et fabriquer du pain avec autre chose ?
Je vous remercie monsieur le Président.

Mayeul DJIDONOU
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