Après la signature d’accord de financement avec le ministère de l’Economie et des finances, et la descente au port dans la soirée du mardi 21 juin 2022 pour le suivi de certains projets financés par l’institution, Serge Ekué président de la Boad et sa suite étaient ce mercredi à la Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ). Sur place, la délégation de la Boad a eu droit à une présentation théorique puis sur maquette de la Zone économique spéciale. Suivra ensuite la visite guidée sur le site notamment sur les installations du centre de formation au métier du textile.
« Nous sommes venus sur le terrain pour mettre de manière très concrète des éléments qui vont nous permettre d’apprécier le financement que nous faisons. Donc le fait que nous venions sur le terrain voir de manière très concrète les réalisations qui sont faites, parce que nous sommes une maison de réalisation et d’action, cela participe très naturellement de notre ADN de nos pratiques. Deuxième point, nous sommes toujours très intéressé par les sujets de développement et de création de valeur. Je dois dire que je suis impressionné par deux éléments », a confié le président de la Boad au terme de la visite. Serge Ekué s’est voulu on ne peut plus clair : « le premier c’est que nous avons ici une vision ; la vision d’une plateforme industrielle mais également la logistique avec une forte action sur l’intégration verticale. Tout est intégré. Cette plateforme de Glo-Djigbé crée de la valeur, crée des emplois et traite un sujet qui est fondamentale pour nos économies : c’est le sujet de la transformation, la remontée dans les chaines de valeur. Plutôt que d’exporter nos matériels, nos cultures, de traiter, de les exporter sans transformation, aujourd’hui vous avez dans cette plateforme une intégration qui permet la remontée dans les chaines de valeur. Je dois dire que je suis impressionné, c’est le deuxième point, par la vision. Mais au-delà de la vision, je suis impressionné, par la réalisation parce qu’une chose est de penser, une autre est d’agir et de réaliser. En l’espèce, je constate que nous avons une structure qui avance, qui crée, qui agit. Cela correspond très clairement aux différents mandats de la Boad, et la Boad sera toujours aux côtés de telles initiatives. Le développement c’est une question de vision… ». Pour l’hôte de la GDIZ, il ne s’agit pas d’avancer un montant du partenariat avec la GDIZ. « Le partenariat est long, et on travaillera ensemble et ça continuera incontestablement », rassure Serge Ekué.
La Sipi-Bénin et l’Apiex apprécient la visite
Létondji Béhéton, Directeur général de la Sipi Bénin
« Nous sommes très satisfaits… Aujourd’hui nous avons une zone qui est en train d’être réalisée, nous avons des investisseurs qui sont en train de s’installer, qui vont transformer nos matières premières, nous aurons plus de valeur ajoutée, plus d’emplois, plus de richesse dans ce pays. A terme, nous prévoyons 600 à 700.000 emplois directs et indirects dont à peu près 300.000 emplois directs. Donc pour un pays de 12 millions d’habitants, je crois que ça représente quelque chose de très important. La Boad c’est une banque de développement, et cette banque aujourd’hui a décidé d’être à nos côtés, d’accompagner et la zone, et les investisseurs de la zone ».
Laurent Gangbès, Directeur général de l’Apiex
« La visite du président de la Boad avec les conclusions qu’il a tirées de sa visite, nous montrent que nous avons bien travaillé mais qu’il nous reste beaucoup de choses à faire… Grâce au président de la République et à son gouvernement, nous avons su mettre en œuvre une vision que le gouvernement avait, et aujourd’hui nous sommes pratiquement satisfaits que quelqu’un de l’extérieur vienne nous dire que réellement nous avons bien travaillé et qu’aujourd’hui ce que le gouvernement est en train de faire a une capacité de développement de notre pays. Et la Banque est prête à nous accompagner dans tous les projets que nous souhaiterions mettre en œuvre pour développer cette zone ».
A propos de la GDIZ
Le Dg Apiex : « Le gouvernement a pris la responsabilité de déclarer d’utilité publique 10.000ha. Sur ces 10.000 ha le gouvernement a choisi 1640 ha qu’elle a confiés à quelqu’un qui sait développer et aménager une zone économique spéciale : Arise. Du coup, Arise s’est engagé avec le gouvernement dans un partenariat qui s’est matérialisé par la Sipi Bénin qui est une Jv entre l’Etat (35%) et le groupe Arise 65%. C’est grâce à ce partenariat que nous sommes arrivés à ce résultat-là. Il y a aujourd’hui à peu près 32 entreprises qui se sont engagées à s’installer dans la zone. Elles ont réglé en fait ce qu’on appelle le droit de réservation, donc ce sont des entreprises dont nous pouvons être certains qu’elles vont s’installer. Ces entreprises sont dans les domaines du textile, de la transformation du cajou, de l’automobile, de bois, d’aluminium, ordinateur… Ces entreprises ont aujourd’hui saturé notre capacité à mettre à disposition des parcelles pour pouvoir s’installer ; donc aujourd’hui nous sommes en train d’accélérer le processus qui doit permettre de libérer les 1240 hectares supplémentaires pour pouvoir rajouter d’autres entreprises. Nous avons un certain nombre d’entreprises sur la liste d’attente et nous leur avons dit que d’ici à la fin de l’année 2022 nous serons en capacité de leur livrer un certain nombre de parcelles afin qu’elles puissent s’installer. Le président de la Boad nous a encouragés à continuer à accélérer le développement de la zone, et donc nous allons continuer à travailler avec plus d’énergie ».