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61ème session ordinaire de la CEDEAO : Du bras de fer au dégel

Publié le lundi 4 juillet 2022  |  Fraternité
Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra
Cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire de la CEDEAO en présence du Président de la République, ce samedi 04 juin 2022, à Accra.
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La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en sommet ordinaire hier dimanche 03 juillet 2022 à Accra au Ghana. Les décisions annoncées au sortir de cette 61ème session supposent sans ambages un passage du bras de fer au dégel entre l’institution et des Etats membres.

La 61ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO tenue ce dimanche a accouché de nombre de décisions. D’après l’annonce faite par Jean Claude Brou, président sortant de la commission de la CEDEAO, il s’agit entre autres de la désignation de Boni Yayi, ancien président de la République du Bénin comme médiateur de la CEDEAO en Guinée-Conakry, la levée des sanctions commerciales et financières contre le Mali et la validation du nouveau calendrier de la période transitoire allant jusqu’en mars 2024. En effet, le 05 septembre dernier en Guinée, le groupement des forces spéciales, par coup d’Etat, a pris le contrôle du palais présidentiel après avoir capturé l’ex-président Alpha Condé élu pour son 3ème mandat. Après ce coup d’Etat mené par le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, une période transitoire de 6 mois a été fixée pour le rétablissement dans l’ordre normal du processus démocratique. La désignation de Boni Yayi comme médiateur de la CEDEAO devra faciliter le retour à l’ordre constitutionnel. Du côté du Mali, deux coups d’Etat militaires sont intervenus en août 2020 et en mai 2021. La crise politique engendrée a été corroborée par une série de sanctions prononcée par les chefs d’Etats ouest-africains contre le pays dirigé par Assimi Goita, chef de la junte. Une sanction qui a fait suite, selon un responsable de la CEDEAO, à l’adoption d’une nouvelle loi électorale ouvrant la voie à la candidature d’un militaire à l’élection présidentielle. De nouvelles adoptions par le Mali sont de bonne augure susceptible de l’allègement des sanctions. Il s’agit de l’annonce d’un calendrier électoral fixant la présidentielle en février 2024, le référendum constitutionnel prévu pour mars 2023 et les législatives entre octobre et novembre 2023. A tout ceci, s’ajoutent l’adoption d’une nouvelle loi électorale le 17 juin dernier et la mise en place d’une commission chargée de rédiger la nouvelle constitution. Fort de ces nouvelles dispositions, il n’est pas superflu de clamer un retour au dégel de la situation au Mali après que le bras de fer a duré un moment. Il serait souhaitable que le processus suive son cours sans anicroche jusqu’à un aboutissement attendu au grand bonheur du peuple malien.
Fidégnon HOUEDOHOUN (Stag)
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