L’hôtel Golden Tulip de Cotonou accueille depuis ce mardi 5 juillet 2022, la 6ème édition de la Conférence internationale sur la finance verte « Green Finance ». Sous la présidence du Ministre d’État chargé de l’économie et des finances, Romuald Wadagni, et sponsorisée par le Fonds nordique de développement (Fnd), cette rencontre internationale, prévue pour durer quatre jours, vise d’une part à informer les porteurs de projets dans l’économie verte quant à la disponibilité des ressources nécessaires pour l’accompagnement de leurs projets et d’autre part à former les facilitateurs à ces ressources, pour leur accès fiable et leur utilisation optimale.
« La contribution du secteur privé africain à la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat ». C’est autour de ce thème que se déroulent les différentes activités prévues dans le cadre de cette édition de la Green finance conférence. Ceci, avec la présence d’un parterre de personnalités du domaine de l’économie et des finances, du secteur public mais également de celui privé. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Ceo de Green finance, Jules N’Gakam a insisté dans son discour sur les raisons ayant motivé la Green finance à penser à la finance verte. À l’entendre, le secteur privé est le plus gros consommateur d’énergie de façon mondiale. Alors que les Pme représentent pour lui, 90% du secteur privé. Dans ses dires, il ressort que sept pays en Afrique font partie des dix les plus ensoleillés au monde. L’Afrique est à peu près 80.000 MWh de consommation annuelle d’énergie, ce qui constitue à peu près, pour lui, celle de l’Espagne et signifiant ainsi qu’il y a une marge de progression énorme. « Lorsqu’on regarde le financement vert, chaque année, il y a 300 milliards de dollars qui sont émis. Juste 1% de cette émission est alloué au continent africain. Comment passer de ces 1% à 10% ? C’est la raison pour laquelle nous sommes à cette Conférence de Green finance. Augmenter le volume de financement vert sur le contient africain », a-t-il évoqué tout en insistant sur l’acquisition de matériels au profit des producteurs et l’accompagnement des consommateurs d’énergie, comme une des alternatives pour l’atteinte de cet objectif, pour la bonne marche des enjeux climatiques. Le Bénin est choisi pour abriter cette 6ème édition puisque le pays, toujours d’après les explications de Jules N’Gakam, présente beaucoup de potentialités favorables à l’énergie verte. Si l’énergie verte constitue pour lui un enjeu majeur pour l’économie africaine, le Bénin à l’entendre, sera une pièce maîtresse incontournable pour toute stratégie continentale et ce, pour plusieurs raisons. En les illustrant, il se réfère à l’innovation du pays qui est d’ailleurs le premier sur le plan africain à faire un emprunt obligataire en euro. « Cette émission a eu un taux de souscription de 250%. Le Bénin est également classé par le Fmi comme premier pays de l’Afrique francophone en matière de transparence budgétaire. On aura besoin de dynamisme. Le Fmi dans son dernier rapport a positionné le Bénin comme l’économie la plus dynamique de la zone Uemoa », a-t-il laissé entendre et ce, sans oublier d’évoquer la question du leadership dans laquelle on retrouve pour lui, le Bénin en tant que premier pays sélectionné par le G20, pour l’accompagnement des Pme. « Donc, la raison pour laquelle nous sommes aujourd’hui au Bénin, c’est de pouvoir s’inspirer de ses succès », a-t-il conclu.
Wadagni insiste sur le côté éducationnel…
Profitant de ces deux messages, le Ministre d’État chargé de l’économie et des finances, Romuald Wadagni, a tenu à remercier les organisateurs pour le choix du Bénin. Il a par la suite laissé entendre que les enjeux climatiques sont véritablement au cœur de tout ce qui se fait dans le pays. « Même si on ne communique pas assez sur ce que nous faisons, les exemples cités par le Ceo et qui entrent en ligne de compte pour ce choix de notre pays nous motivent à faire davantage d’efforts dans ce sens », a réitéré l’autorité ministérielle. Rappelant que le Bénin est l’un des premiers pays à clarifier son Cdn depuis 2017, pour la mise en œuvre des engagements pris au cours de la Cop de Paris. Après la réélection du Président Patrice Talon, ce Cdn a été, d’après ses propos, mis à jour pour se conformer au Programme d’actions du gouvernement. C’est d’ailleurs cette dynamique qui a permis, pour lui, au pays de lancer son premier emprunt obligataire en euro. En plus des financements dont a besoin le secteur privé quant à l’énergie verte, le Ministre insiste également sur l’éducation, la sensibilisation et la communication ; pour une consommation raisonnable de cette énergie. Car pour lui, c’est à la fois financement et changement d’attitudes qui permettront de remplir les besoins. Il a appelé les participants à aussi réfléchir et proposer des solutions sur les nouvelles stratégies de transition pour les États, pour mieux s’approcher des objectifs de 2030. Il a exhorté pour finir l’assistance à plus de communication sur les enjeux des investissements publics et privés, pour l’atteinte des Odd. Panels, communications et ateliers caractériseront la suite de ce Sommet.