Le gouvernement opte pour une communication a minima face à la crise sécuritaire dans le nord du pays, pour éviter la panique et protéger les intérêts économiques.
Au fond de la cafétéria en tôle bleue où il a ses habitudes, le visage de Bachirou Touré s’assombrit. Sur une chaise en rotin enfoncée dans la terre, le président de la communauté peule de Tanguiéta met en garde : « Si vous devez rentrer à Natitingou, partez maintenant. La nuit, c’est vraiment dangereux. »
Il n’est que 17 h 30, le soleil amorce à peine sa descente et moins d’une heure de route sépare ces deux villes du nord-ouest du Bénin. Mais le danger guette dans cette région frontalière avec le Burkina Faso, où la sécurité ne cesse de se dégrader.