Le nombre de braquages a augmenté de façon exponentielle à Cotonou ces dernières semaines. Le dernier remonte à moins de deux jours. Le lundi 04 juillet dernier, un homme a été détroussé de cinq millions de francs CFA au quartier Saint Michel de Cotonou lorsqu'il se rendait dans une agence de transit, par des individus non identifiés qui ont réussi à s’échapper avec leur butin. Fort heureusement, la victime n'a pas été blessée ni aucune autre personne. Sept jours plutôt, soit le 27 juin, un autre homme a été braqué devant la pharmacie Midombo du nom d'un quartier situé à l'est de Cotonou.
Bilan : une forte somme disparue dont personne ne connait le montant exact. La victime a reçu des balles et a été transportée d'urgence dans un hôpital où il a été sauvé. Le 27 avril dernier, une tentative de braquage a échoué dans l'enceinte de l'école primaire publique de Mènontin et l’un des présumés malfrats qui serait un militaire a été abattu par la police. Le vendredi 08 avril, c'est un ressortissant indien qui a été dépossédé de la somme de 80 millions de francs CFA au carrefour La Roche. Et la liste est longue. A l'intérieur du pays, le constat est le même. Pourtant, l’avènement du nouveau régime avait fait oublier aux habitants de Cotonou une telle situation.
De nombreuses mesures policières avaient été prises et avaient permis de décourager les malfaiteurs. Ainsi, les commissariats d'arrondissement ont été dotés de moyens roulants et financiers. Des patrouilles circulaient de jour comme de nuit à travers toute la ville. Des chicanes ont été installées dans les rues conduisant au marché Missèbo et Dantokpa. Toutes ces mesures avaient permis de contenir les ardeurs des braqueurs pendant plusieurs années. La recrudescence des braquages ces dernières semaines commence à inquiéter plus d’un à Cotonou. Certains se demandent si des failles ne sont pas apparues au fil du temps dans le dispositif sécuritaire mis en place. D'autres estiment que les policiers, sûrs d'avoir gagné la bataille avec les malfrats, ont légèrement baissé la garde. D’autres encore pensent plutôt que ce sont les malfrats qui sont devenus encore plus malins. Ils auraient réussi à trouver un moyen pour déjouer les plans de la police républicaine. Toujours est-il qu’il va falloir redoubler de vigilance dans les quartiers pour permettre aux populations déjà durement touchées par la cherté de la vie de dormir tranquillement et sauvegarder leurs biens.