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Financement des besoins de sécurité et de développement : Le Fmi accorde 411 milliards F Cfa au Bénin

Publié le lundi 11 juillet 2022  |  La Nation
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Direction Générale du trésor et de la comptabilité Publique
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Par Claude Urbain PLAGBETO,

Le Fmi accorde un appui financier de 638 millions de dollars soit environ 411 milliards F Cfa au titre du programme Medc/Fec au profit du Bénin. Ce financement vise à accompagner le pays à répondre aux besoins urgents de sécurité et de développement durable.

Le conseil d’administration du Fmi approuve en faveur du Bénin un accord de 42 mois au titre du Mécanisme élargi de crédit (Medc) et de la Facilité élargie de crédit (Fec) portant sur un montant de 484,058 millions de droits de tirage spéciaux (Dts), équivalant à 391 % de la quote-part, soit 638 millions de dollars ou environ 411 milliards F Cfa. Selon le communiqué de presse de l’institution en date du 8 juillet 2022 parvenu à notre rédaction, cette décision permet un décaissement immédiat de 108,3 millions de Dts équivalent à 143 millions de dollars soit environ 92 milliards F Cfa, que les autorités béninoises ont l’intention d’utiliser à des fins d’appui budgétaire. Les décaissements de cet appui financier « exceptionnel » du Fmi seront largement concentrés sur l’année en cours.
Sollicité et obtenu par le gouvernement, ce nouveau programme de financement est « le premier du genre dans le cadre de la politique applicable à l’exposition au crédit combiné élevé, adoptée par le Fmi en 2020 en vue de soutenir les pays membres ayant des besoins de financement exceptionnels de leur balance des paiements et qui sont pourvus des capacités institutionnelles nécessaires pour mettre en œuvre un programme dont les montants dépassent la limite normale d’accès combiné pour un accord mixte Medc/Fec », indique le communiqué. Visant à créer l’espace budgétaire nécessaire aux investissements tout en préservant la viabilité de la dette, il est destiné à accompagner le pays à répondre à ses besoins urgents de financement liés au risque sécuritaire, aux répercussions induites par la pandémie de la Covid-19 et à la guerre russo-ukrainienne. Il permettra également de soutenir la mise en œuvre du Plan national de développement (Pnd 2018–2025) axé sur la réalisation des Objectifs de développement durable (Odd) et de mobiliser davantage de ressources auprès des donateurs.

Réformes à suivre

« Le Bénin fait face à des défis importants dus à la détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord du pays, les répercussions induites par la pandémie et la guerre en Ukraine, qui pourraient éroder les acquis économiques durement acquis ces dernières années », a laissé entendre Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du conseil d’administration du Fmi, cité dans le communiqué. En s’appuyant sur les acquis établis par le Bénin en matière de responsabilité budgétaire, le programme est calibré de manière flexible pour satisfaire les dépenses importantes à court terme et pivote vers un assainissement budgétaire tiré par les recettes fiscales à partir de 2023, afin d’assurer la soutenabilité de la dette à moyen terme, poursuit-il.
En retour, les autorités béninoises sont appelées à remplacer progressivement les subventions énergétiques généralisées par des mesures plus ciblées et efficaces pour protéger les couches les plus vulnérables. L’achèvement prévu du registre social permettra aussi de renforcer les filets de sécurité sociale et de fournir une assistance sociale ciblée aux personnes en difficultés.
Le pays devra aussi poursuivre la rationalisation des dépenses fiscales à court terme tout en continuant à élargir l’assiette fiscale et à améliorer l’efficacité du système fiscal à moyen terme, préconise le Fmi. Le renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme récemment adopté et l’amélioration de l’État de droit et de la gouvernance sont également attendus pour favoriser une croissance soutenue et inclusive tirée par le secteur privé. Il est aussi question de promouvoir l’inclusion financière, de renforcer la résilience au changement climatique et d’améliorer l’accès aux services publics de base et la présence de l’État dans les zones vulnérables, conformément à « l’approche civile » du gouvernement pour l’atténuation des risques sécuritaires.»


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