Une révolution industrielle sans précédent est en cours à Zê depuis un an. La presse nationale est allée toucher du doigt la réalité, vendredi 8 juillet dernier.
Plus de terre à offrir sur le premier domaine de 400 ha en cours de développement. Sans ambages, c’est la réponse que la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi Bénin) servira à tout investisseur qui souhaite actuellement s’installer sur le site de la Zone industrielle Glo-Djigbé-Zê (Gdiz). 32 industries ont bénéficié des terres de la phase I du projet, « comme de petits pains ». Qui plus est, une liste d’une quinzaine d’entreprises, est en attente. Glo-Djigbé-Zê, le fleuron de l’industrie béninoise est en marche à grandes enjambées. Vendredi dernier, la presse béninoise a pu toucher du doigt la réalité, à l’invitation des directeurs généraux de la Sipi-Bénin, Létondji Béhéton, et de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex), Laurent Gangbès. Le but de cette visite est de permettre aux hommes des médias de mieux comprendre et assimiler la politique d’industrialisation du gouvernement béninois et le projet de construction de la zone. Il était également question de faire découvrir aux journalistes les dispositifs qui ont favorisé la construction de la zone, de leur permettre d’apprécier le niveau d’exécution des travaux et de connaître les prochaines étapes ainsi que les délais d’exécution, afin de mieux communiquer sur les opportunités offertes par la zone.
Présentation et visite guidée
Après avoir pris connaissance du contenu du projet de la Gdiz et de ses offres exceptionnelles, les professionnels des médias sont allés découvrir la maquette de la zone et les espaces des entreprises et entrepôts déjà construits ou en cours de construction. Ils ont ainsi visité, entre autres, les domaines appartenant aux industriels, la ville textile d’environ 50 ha, le parc cajou qui s’étend sur plus de 37 ha. La délégation de journalistes marque un arrêt au niveau de l’un des entrepôts de stockage de noix de cajou. « Vous voyez là 6 500 tonnes de noix de cajou.», montre Létondji Béhéton. « Mais ça, ce n’est rien, poursuit-il. L’année prochaine, nous allons acheter 160 000 tonnes de noix parce que nous avons 10 usines de transformation de noix de cajou qui sont en train d’être installées dans la zone, et qui seront opérationnelles dans les douze prochains mois. Comme vous l’avez remarqué en venant ici, certaines usines sont déjà en cours de finition. Et les deux premières usines démarrent leurs activités au plus tard début septembre 2022. ». La mini-tournée sur le site de la Gdiz a eu pour point de chute l’atelier d’apprentissage aux métiers du textile. 400 apprenants y sont en formation. Ici, les premiers polos et tee-shirts ‘‘Made in Benin’’ de qualité supérieure et disponibles pour tous les âges et toutes les tailles sont déjà emballés et prêts à envahir le marché international. Le premier responsable de la Sipi-Bénin déballe un polo d’un grand geste et lâche : « Nous sommes au Bénin et non en Ethiopie ou au Bangladesh. Nous ne sommes pas non plus en Chine», clame-t-il. « …Nous sommes à Glo-Djigbé-Zê au Bénin ! » lance-t-il encore après avoir déballé l’une des chemises manches longues confectionnées par les apprenants qui ont entamé leur formation, il y à peine un mois. Ils sont venus de partout sur l’ensemble du territoire national, et seront bientôt mis à la disposition des usines de textiles.
Au moins un million d’articles
Au moins un million de polos, de tee-shirts et de chemises manches longues seront vendus d’ici la fin de l’année. Les tissus utilisés pour la fabrication de ces habits, sont venus d’ailleurs. Mais dans 18 mois, plus aucun tissu ne sera importé au Bénin. Tout sera acheté auprès des usines intégrées de la Gdiz, informe Létondji Béhéton. Ce sera pareil pour la noix de cajou béninoise qui ne sera plus exportée dès avril 2024 (un décret a été pris dans ce sens), car toute la production locale sera transformée au Bénin. Il n’y a pas que des usines de coton ou de transformation de noix de cajou à Glo-Djigbé-Zê. Des industries pharmaceutiques, d’assemblage de voitures, motos électriques et de téléphones portables et ordinateurs, de fabrication de portes, pour ne citer que celles-là, s’y sont également installées. Le site s’étend sur une superficie de 1640 ha. Laurent Gangbes et Létondji Béhéton informent qu’elle offre des avantages douaniers, commerciaux, fiscaux et sociaux inouïs aux entreprises intégrées. En outre, l’énergie électrique de haute qualité, l’eau potable, la fibre optique, les routes d’accès y sont disponibles. A l’extérieur, la voie inter-Etats sera élargie sur l’axe Cotonou-Bohicon pour fluidifier le trafic. A terme, 350 000 emplois seront créés au profit de la jeunesse béninoise. Au regard du succès éclatant de la phase I du projet, il y a des chances que la phase II soit lancée d’ici les mois à venir.