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Démission à la cour constitutionnelle/après le départ de Joseph Djogbenou, que reste-t-il de la justice constitutionnelle au Bénin ?

Publié le jeudi 14 juillet 2022  |  aCotonou.com
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© Autre presse par dr
Cour constitutionnelle, le nouveau siège rénové
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Joseph Djogbenou, puisque c'est de lui qu'il s'agit. Juge le jour, politicien la nuit. Politicien le jour, juge la nuit.

Hier encore, il était président de la cour constitutionnelle, aujourd'hui, il est déjà membre du parti Union progressiste. Mieux, il se dit immédiatement disponible à solliciter, que dis-je? à accepter toute sorte de candidature pour le compte de son parti, tout en oubliant qu'en tant que juge, il a déjà connu du contentieux des actes préparatoires des élections législatives de 2023, notamment la fixation de la date du déroulement du scrutin. En l'espèce, il s'agit là d'un délit d'initié en cours constitution.
Ceci est une petite affiche qui dépeint bien ce qui reste de la justice constitutionnelle au Bénin.

Or, institution chargée de connaître du contrôle de constitutionnalité, du contentieux de droit fondamentaux, de la régulation des institutions et du contentieux électoral, la cour constitutionnelle du Bénin était juste qu'en 2018 une juridiction exemplaire en Afrique, pionnière de la justice constitutionnelle.

Mais l'arrivée inattendue du Professeur Joseph Djogbenou, avocat personne du Président de la République a tôt fait de changer la réputation de cette cour.
Elle est passé championne de la protection de l'exécutif. Passoire, elle est devenue une porte ouverte à toutes sortes de lois crysogènes. Elle brille par son silence sur les situations de violations graves des droits humains et se refuse d'assurer convenable la régularisation des institutions. Au surplus elle a organisé et validé trois élections exclusives, contestables et contestées. Le bilan est donc lourd.

Des lors, on est tenter de conclure que la cour constitutionnelle n'a été pendant ces quatre dernières années que l'annexe du siège du parti Union progressiste.
Face à ce constat désolant, si rien n'est fait, l'avenir de cette juridiction est aussi sombre que celui de son président démissionnaire.

Elvis barousso
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