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Législatives de 2023: 2e indice qui renforce le doute sur l’élection

Publié le jeudi 14 juillet 2022  |  Matin libre
Joseph
© Autre presse par DR
Joseph Djogbénou, président de la Cour constitutionnelle, échangeant avec le chef de l’Etat, Patrice Talon, lors de l’audience
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Les élections législatives seront-elles vraiment ouvertes ? Les engagements et professions de foi du chef de l’Etat pour des Législatives inclusives sont-elles à prendre à la lettre ? La question évoquée, des indices du contraire s’imposent dans l’analyse de l’actualité. Le premier, évoqué par Matin Libre, réside dans le message adressé par Patrice Talon à Emmanuel Macron. Les résultats des Législatives n’étant pas favorables à la coalition “Ensemble” de Macron, le chef de l’Etat béninois a, dans un message adressé à son homologue français, laissé entendre que la France a besoin de se réinventer politiquement pour préserver sa grandeur et ses acquis, voire satisfaire ses attentes. Patrice Talon d’ajouter que la routine et la sérénité ne sont peut-être pas les meilleurs atouts pour la France en ces circonstances. Le chef de l’Etat béninois voudrait-il insinuer que la France prenne exemple sur le Bénin qui, depuis 2016, a engagé des réformes politiques dont la conséquence majeure est l’absence de l’opposition au Parlement lors des Législatives de 2019 ? L’ambigüité du message le laisse penser, en tout cas. Le cas échéant, l’opposition n’a-t-il pas des inquiétudes à avoir quant à l’effectivité de l’ouverture annoncée des élections ? Le 2e indice qui renforce le doute à propos de l’ouverture annoncée des Législatives nait de la démission de Joseph Djogbénou, désormais ex président de la Cour constitutionnelle. Aussitôt la démission de l’ex avocat personnel de Patrice Talon officialisée, l’opinion publique, dans sa grande majorité, le voit déjà président de l’Assemblée nationale, 9e Législature. Entre une hypothèse et la probabilité pour que cela se produise, l’histoire politique récente montre qu’il y a un précédent sous le régime de la Rupture. Aux communales et municipales de 2020 , la rumeur avait annoncé Luc Atrokpo à la tête de la mairie de Cotonou. Au final, cela s’est réalisé. Le même scénario peut donc se reproduire avec Joseph Djogbénou. C’est comme si le joueur indique au gardien la direction que prendra le pénalty et malgré cela, il marque. Ça semble être la recette de la Rupture en politique depuis quelques temps. Si Djogbénou prend effectivement la présidence de l’Assemblée nationale, 9e Législature, cela ne vaudra-t-il pas signifier que la partie était gagnée avant même que le jeu commence ? Le cas échéant, n’y a-t-il pas des raisons de douter de la transparence du scrutin ou des promesses d’ouverture à l’opposition ?

M.M
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