Deux jours de cessation de travail à compter de ce mardi 07 janvier 2014. C’est la réplique frontale des travailleurs du Bénin au gouvernement. Selon les responsables des Centrales et Confédérations syndicales, cette décision est la résultante de l’affront subi vendredi 27 décembre 2013 à la Bourse du travail où la plupart des Secrétaires généraux ont été rudoyés par une soldatesque.
C’est donc un appel à paralysie générale de l’administration qui est lancé. Dans une intervention à lui accordée sur une chaîne locale, le Secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (Fesyntra-Finances), Chef de file du mouvement Laurent Mètognon a été assez catégorique. Pour lui, l’événement du 27 décembre est unique en son genre et il faut à tout prix décourager cet élan anti démocratique par une réaction assez vigoureuse. Le mouvement est reconductible, avertissent les syndicalistes. Dans la foulée, certains travailleurs dits vertueux se sont désolidarisés et appellent les-leurs à ne pas suivre le mouvement. Pour eux, la bastonnade subie par leurs pairs est normale et il faut avancer. Il faut préciser que pour ce mouvement, les Centrales er Confédérations exigent la restauration de l’Etat de droit, le limogeage du préfet Atlantique Littoral, Placide Azandé et du Commissaire de la ville de Cotonou Pierre Agossadou.
Hospice Alladayè
Menaces de défalcations sur salaires
(Le gouvernement fait de l’intimidation)
Communiqué
Suite à la motion de grève introduite par les responsables des Centrales et Confédérations syndicales visant à paralyser l’administration publique les mardi 07 et mercredi 08 janvier 2014, le Ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Ministre de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, de la reconversion et de l’insertion des jeunes et le Ministre des enseignements maternel et primaire apportent les clarifications suivantes :
- La motion en question se justifierait par les cas récurrents de violation des droits de l’Homme et des libertés. Ces motifs ne sont pas spécifiques à l’éducation et ne sauraient être un motif de blocage des activités académiques.
- La motion n’est signée ni par le Front d’action des trois ordres d’enseignement ni par tout autre regroupement syndical du secteur de l’éducation.
- L’ensemble des organisations syndicales du Mesftprij ont, suite à une session solennelle, introduit un recours gracieux au Président de la République en ce qui concerne la rétrocession des défalcations opérées. Cette requête étant en examen, ce motif ne saurait être un prétexte de grève.
En conséquence, les Ministres en charge de l’Education invitent tous les travailleurs en général et les enseignants et les personnels de l’administration scolaire en particulier à vaquer normalement à leurs occupations professionnelles.
En tout état de cause, l’Administration se trouverait dans la triste obligation d’opérer des défalcations sur les salaires des agents qui n’auraient pas répondu présents à leur poste de travail.