Priorité à l’enseignement technique: Les étudiants de Lokossa donnent raison à Talon

Publié le lundi 18 juillet 2022 | Matin libre

© Autre presse par DR
Université d`Abomey-Calavi (UAC)

L’inadéquation entre la formation donnée dans les écoles et le besoin en emploi sur le terrain a conduit le gouvernement de Patrice Talon à accorder la priorité à l’enseignement technique et la formation professionnelle au profit de l’enseignement général. Des lycées techniques et universités thématiques sont conséquemment créés. La commune de Lokossa, dans le département du Mono, abrite l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) et l’Institut National Supérieur de Technologies Industrielles (INSTI) où les étudiants font des merveilles.

‘’Pour manger on peut utiliser nos étudiants, parce qu’il y en a qui ont fait divers mets qu’on retrouve dans les hôtels et les restaurants. J’ai vu également nos étudiants qui ont confectionné toute sorte de chemises et de pantalons qu’on retrouve chez nos couturiers. J’ai vu nos étudiants qui ont fait le foyer qui utilise les coques de palmistes ; ce que certains soudeurs font. Mais ici, c’est la version améliorée qui utilise et la batterie et l’énergie conventionnelle.’’ Ce sont là quelques propos de Dr Thiéry Adankanhoundé, enseignant à l’ENSET de Lokossa et conseiller à l’économie du président du Conseil économique et social, après qu’il eut fait le tour des stands mis en place dans le cadre des journées portes ouvertes de ladite école. Ces journées ont été organisées pour révéler au grand public les réalisations des élèves-professeurs de cette école selon sa directrice adjointe Dr Elisabeth Allognon Houessou. Dans la même journée de ce jeudi, les étudiants de l’INSTI Lokossa ont exposé dans leur salle de conférence des réalisations issues de leur soutenance de fin de formation. Du domaine de la santé à celui de l’agriculture, en passant par ceux de la sécurité, des textiles, de la gestion de l’eau, de la sécurité routière, des arts, de l’éclairage public, ces étudiants ont usé de leur génie créateur pour mettre en place des dispositifs qui apportent des solutions aux problèmes quotidiens de nos populations et autorités. On peut y voir un dispositif qui alerte par message et appel les autorités, lorsque l’on tente de voler un lampadaire ou si ce dernier tombe en panne. Certains de ces apprenants ont mis au point un logiciel de carnet numérique pour éviter aux citoyens les désagréments liés à la perte des carnets sanitaires en version papiers. Ils ont également conçu un dispositif qui permet de prendre simultanément le poids, la température et de calculer l’indice de masse corporelle (IMC) d’un enfant. La liste des réalisations loin d’être exhaustive. C’est d’ailleurs le souhait du chef de l’Etat, a témoigné Rosine Dagniho, député à l’Assemblée nationale. Les responsables de ces deux hauts lieux du savoir n’ont qu’une seule envie, qu’ils aient plus de moyens pour plus de réalisations. Ces étudiants innovateurs souhaitent être accompagnés pour que leurs conceptions ne dorment pas dans les magasins, qu’elles soient révélées, réalisées à grande échelle et commercialisées. Ce n’est qu’ainsi que les réformes du chef de l’Etat dans le secteur aboutiront aux résultats attendus.

Olivier BALLO, Correspondant Mono-Couffo

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