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Joseph Djogbénou pour le maintien et renforcement de la cohésion de l’Union progressiste

Publié le lundi 18 juillet 2022  |  Fraternité
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Le showroom Kanvo du créateur de mode Lolo Andoche reçoit les visites de l`ambassadrice de la république Bolivarienne du Venezuela près le Bénin Belén T. Orsini Tic et du président de la cour constitutionnelle Joseph Djogbenou
Cotonou, le 17 août 2020.L`ambassadrice de la république Bolivarienne du Venezuela près le Bénin Belén T. Orsini Tic et du président de la cour constitutionnelle Joseph Djogbenou visitent le Showroom ``Kanvo`` du créateur de mode Lolo Andoche
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Comme un film. La fulgurance des événements laisse pantois. Il aura fallu cinq jours pour que Joseph Djogbénou fasse sa métamorphose. De la présidence de la Cour constitutionnelle à celle de l’Union progressiste, il faut croire qu’il n’y a qu’un pas. Lundi dernier, sa démission était actée à la Cour. Le lendemain, il passe service et annonce, par voie de presse, sa prochaine destination. Quelques jours plus tard, le voici propulsé comme par magie à la tête de la plus grande formation politique qui soutient les actions du chef de l’Etat. Dans la foulée, Bruno Amoussou se retire de la scène publique. Antoine Kolawolé Idji, Mathurin Nago, Abraham Zinzindohoué, ses autres compères, lui emboîteront certainement le pas. Djogbénou se retrouvera alors aux commandes d’une machine avec des acteurs aux intérêts divergents et fluctuants. Réussira-t-il à mener la barque à bon port ?

Une expérience politique fragile
A proprement parler, Joseph Djogbénou vient d’arriver en politique. Comparativement aux figures de proue du parti dont les rênes viennent de lui être confiées, il est encore à l’étape d’apprentissage. Il y a huit ans, précisément en janvier 2014, il mettait officiellement pied dans l’arène politique. Le mouvement d’alors « Alternative citoyenne » affilié à la société civile se muait en parti politique. Une année plus tard, à la faveur des législatives de 2015, Joseph Djogbénou, élu sur la liste de l’Union fait la nation, se retrouvait au parlement aux commandes de la Commission des lois. L’année suivante, il fit son entrée au gouvernement en qualité de Garde des sceaux. Deux ans plus tard, le voici propulsé à la tête de la Cour constitutionnelle. Après quatre années passées à la tête de cette haute institution de la République, il rend le tablier pour se retrouver quelques jours après au sommet de l’Union progressiste. On constate aisément que cette fulgurance des événements ne lui a pas laissé le temps de s’acclimater dans le giron politique et d’apprendre à connaître, à apprivoiser et surtout à anticiper les coups du personnel politique béninois qui n’a d’yeux que pour ses intérêts.

Des questionnements...
La réforme du système partisan, telle que conçue et mise en œuvre par le régime, vise à créer des partis forts et solidement établis dans toutes les localités du pays. Cela suppose que la direction de ces partis sera confiée à des hommes avertis. Le choix de Joseph Djogbénou surtout dans les conditions où il a été parachuté pour présider aux destinées du parti à quelques mois des législatives du 8 janvier 2023 donne matière à réflexion. Sera-t-il cantonné à un rôle purement administratif ? Quid des positionnements sur les listes de candidature au cours des semaines à venir ? Pourra-t-il gérer ce chantier au mieux sans créer des remous et s’attirer l’inimitié des caciques du parti qui ont gardé la maison en son absence ? Son manque d’expérience en la matière ne va-t-il pas fragiliser le parti ?

Travailler à rassurer
D’ailleurs, son accession à la tête de l’Union progressiste n’est certainement pas du goût de plusieurs acteurs-clés de cette famille politique qui, pour l’instant, rongent leurs freins. Dès que l’occasion se présentera, ils ne manqueront pas de lui mettre des bâtons dans les roues. En effet, le milieu politique est une arène où règnent coups bas, attaques, trahisons, plans sordides... Joseph Djogbénou qui poursuit des objectifs en se retrouvant dans cette position, s’est jeté dans la gueule du loup.
Réussira-t-il ce test grandeur nature ? S’il est évident qu’il bénéficiera du soutien et de l’appui de gros calibres de la scène politique béninoise, il n’en demeure pas moins que la plus grande charge du maintien et même du renforcement de la cohésion du parti pèse sur ses épaules. Avant et après les législatives qui s’annoncent, il aurait eu le temps de prouver un peu ce dont il est capable en tant que manager d’une grande organisation politique. Il a la responsabilité de travailler à rassurer tout le monde y compris ceux qui n’ont pas souhaité son ascension politique. Comme le dit si bien l’adage, « c’est à l’œuvre qu’on reconnaît l’artisan ».
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