Après l’étape du Sénégal et de la Côte-d’Ivoire, la délégation du Centre for maritime law and security (Cemlaws Africa) est au Bénin. À l’hôtel du Lac ce mardi 19 juillet 2022, elle a, appuyée par Éco-Bénin, échangé avec les professionnels des médias qui s’intéressent à l’environnement, au climat et à la pêche ; sur les réalités béninoises dans le monde de la pêche artisanale et maritime.
Porteur de l’initiative Vibrant Oceans qui vise la promotion de la transparence dans le secteur de la pêche en Afrique de l’ouest, une délégation du Cemlaws Africa séjourne depuis peu au Bénin. Conjointement avec Eco-Bénin, cette délégation a rencontré le réseau des journalistes béninois spécialisés dans des questions liées à l’environnement, au climat et surtout à la pêche. La délégation venue du Ghana, avant de rencontrer les institutions ciblées comme prévu dans son agenda, a d’abord jugé utile d’échanger donc avec ces professionnels des médias, sur les tenants et aboutissants de la pêche artisanale et maritime au Bénin. À travers les mots instructifs du Coordonnateur national de Eco-Bénin, Gauthier Amoussou, il ressort qu’à l’issue de cette randonnée, la promotion de la transparence à travers : l’amélioration de cette transparence et la responsabilité dans le secteur de la pêche des pays cibles, l’assurance des mécanismes fonctionnels de partage de l’information et enfin l’amélioration de la gouvernance des cadres politiques de la pêche et des mécanismes d’application ; soient une réalité. Docteur Kamal-Deen Ali, Directeur exécutif de Cemlaws Africa a expliqué que cette tournée qui prend en compte quatre pays à savoir le Ghana, la Côte-d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin a pour vision de recenser les problèmes spécifiques à chaque pays et ceux généraux à tous les pays. Ceci, dit-il, afin de les analyser et de proposer des solutions qui incitent à un changement et au renversement des difficultés liées à la pêche artisanale et maritime au niveau de la sous-région. Se justifiant, il fait noter que la pêche, contrairement à ce que d’aucuns pourraient croire, est un secteur qui devrait booster le Pib de chaque pays. Autrement, Docteur Kamal-Deen Ali dit regretter le fait que, selon lui, les gouvernants de ces pays ne mesurent pas tout à fait, les potentialités que peut représenter ce secteur dans l’économie. Déplorant le manque d’ambitions et d’innovation qui caractérise ce secteur en Afrique de l’ouest, il était utile donc pour lui et son équipe, de s’adosser à Eco-Bénin pour recueillir les réalités béninoises dans le secteur auprès des journalistes du domaine. Puisque selon lui, ils constituent une source à privilégier pour la réussite de ce projet.
Initiative appréciée…
En appréciant cette démarche qu’ils trouvent utile, les hommes et femmes des médias présents ont de façon unanime estimé que le domaine de la pêche n’est pas aussi priorisé par les décideurs, contrairement à l’agriculture ou encore l’élevage. Alors que, disent-ils, ces trois secteurs sont pris en charge par un même département ministériel au Bénin, par exemple. En reconnaissant les efforts qui se font quant aux investigations journalistiques dans le domaine de la pêche artisanale et maritime, la plupart des intervenants ont insisté sur plus de formations, de recyclages et d’échanges d’expériences. Lesquelles préoccupations ne sont pas nouvelles à Kamal-Deen Ali pour être dit-il, un sachant du domaine. La délégation poursuit ses prises de contact avec d’autres institutions pour l’atteinte des objectifs fixés.