La décision rendue par la Cour Constitutionnelle le 30 décembre 2013 au sujet du rejet du budget général de l’Etat exercice 2014 continue de susciter des réactions. La dernière en date est celle du Président Bruno Amoussou de l’Union fait la Nation. Pour lui, cette décision doit interpeller tous les démocrates béninois, en tout cas, ceux qui ont encore à cœur la sauvegarde des acquis de la conférence nationale de février 1990.
Par Décision DCC 13-171 du 30 décembre 2013, la Cour constitutionnelle a déclaré le vote ayant conduit au rejet de la loi de finances exercice 2014 contraire à la Constitution en ce qu’il était secret. Cette décision ainsi rendue par la Haute juridiction béninoise en matière du respect des droits de l’homme et des libertés constitutionnelles n’est pas du goût de plusieurs démocrates. Au nombre de ceux-ci, figure le Président Bruno Amoussou. Lors de la cérémonie d’échange de vœux de nouvel an entre les militants de l’Union fait la Nation et lui, le Président Bruno Amoussou a évoqué le sujet. Il a dit craindre pour une révision de facto de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 puisque désormais, à la lumière de la décision rendue par la Cour Constitutionnelle le 30 décembre 2013, les députés à l’Assemblée Nationale ne peuvent plus avoir recours au vote secret lorsqu’il leur sera demandé de se prononcer sur une question engageant la vie de la Nation, notamment la révision de la Constitution et le vote de certaines lois. Ce qui gêne le Président Bruno Amoussou, c’est l’injonction qui a été faite par la Cour Constitutionnelle aux députés.
Affissou Anonrin