La fête du Trône, qui commémore le 23e anniversaire du couronnement du roi
Mohammed VI, a été marquée à
Cotonou par un séminaire sur la place du capital humain et de l’entreprise citoyenne dans le renforcement de la coopération entre le Maroc et le Bénin. Cette rencontre a connu la présence de plusieurs personnalités dont la ministre de l’Enseignement supérieur, Eléonore Yayi Ladékan.
Sa Majesté le Roi
Mohammed VI accorde une place de choix au capital humain, levier du développement et source de richesse. Et cela se reflète si bien sur les relations entre le Bénin et le Maroc. Les témoignages enregistrés au cours du séminaire organisé dans le cadre de la fête du Trône sont sans ambages. Les Béninois qui ont fait toutes ou une partie de leurs études supérieures au Maroc et ceux qui ont acquis le savoir et le savoir-faire dans ce royaume pour les utiliser dans l’administration publique ou les entreprises au Bénin ont dit tout le bien qu’ils pensent du système. « Nous sommes aujourd’hui des cadres compétents heureux de mettre les connaissances et compétences acquises au service de notre pays et des entreprises ailleurs dans le monde», a martelé Agossou Jacques
Gansinhoundé, président de l’Association des anciens étudiants et stagiaires béninois au Maroc. Organisé par l’ambassade du Royaume du Maroc au Bénin et ladite association, ce séminaire intervient dans un contexte où les forces motrices de la croissance, du développement économique et social, de la compétitivité des entreprises et des nations se déplacent de la matière vers l’innovation et le savoir. Le Bénin et le Maroc ont alors décidé de faire le choix stratégique d’accélérer l’investissement dans le capital humain.
Des efforts sont consentis dans les filières qui permettent à l’entreprise et à l’administration d’être en phase avec les besoins de développement économique et du bien-être des populations. Pour l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Bénin, Rachid Rguibi, ce séminaire est l’occasion de mettre en valeur le capital humain du Bénin, particulièrement les lauréats des écoles et instituts marocains.
De même, l’occasion a été saisie pour mettre aussi en valeur les dirigeants et employés des entreprises marocaines installées au Bénin ainsi que les dirigeants marocains d’entreprises internationales. « Tous les dirigeants de ces structures contribuent, sans aucun doute, à créer une synergie entre les différentes composantes humaines indépendamment de la nationalité et les structures opérationnelles. Et ce, en faveur de l’affermissement des relations entre le Maroc et le Bénin dans le domaine économique, entrepreneurial et au cœur du système productif, financier et administratif. On peut dire que c’est cela notre fierté collective pour aider nos pays émergents et prouver que le meilleur investissement où le retour sur investissement est assuré, c’est l’investissement dans le capital humain », a fait savoir le diplomate.
Retour sur investissement
Au cours de ce séminaire, la ministre de l’Enseignement supérieur, Prof. Eléonore Yayi Ladékan, a mis en exergue les bénéfices de la coopération Bénin-Maroc pour le secteur de l’Éducation. Au-delà des bourses de formation, elle remarque aussi un retour sur investissement. « Nous avons le bonheur de constater que le Maroc a offert cette interface intéressante pour le retour sur investissement. Si bien qu’à leur retour, ceux qui sont formés ont quelque chose à donner aux générations qui suivent. Et s’ils ne sont pas revenus, c’est justement parce qu’ils participent à une très bonne interaction entre ceux qui sont ici et ceux qui sont au Maroc », a-t-elle déclaré.
Néanmoins, au-delà de ces succès, la ministre de l’Enseignement supérieur a souhaité qu’au cours de ce séminaire, un accent soit mis sur les faiblesses existentielles. Prof. Eléonore Yayi Ladékan n’a pas manqué d’exprimer ses remerciements aux entreprises marocaines installées au Bénin et qui favorisent de ce fait la pleine insertion professionnelle des jeunes.
Deux panels ont été animés au cours de ce séminaire. Le premier intitulé : « Le capital humain dans les entreprises marocaines et internationales», a connu la participation de directeurs généraux des entreprises marocaines installées au
Bénin. Le deuxième a porté sur la «Contribution des lauréats des universités marocaines au dynamisme et à la coopération entre le Maroc et le Bénin. Au cours des échanges, les enjeux en matière d’entreprises citoyennes et de création de valeur ont été déclinés. Le directeur général de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (Apiex), Laurent Gangbes, a saisi l’occasion pour démontrer toute la place qu’occupe le capital humain dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (Gdiz) en cours de construction. Par la suite, il a formulé des vœux pour des ressources humaines de qualité. « Le capital humain ne va s’améliorer que grâce au brassage qu’il peut y avoir entre les compétences déjà avérées sur un certain nombre de marchés. Nous devons travailler pour faire en sorte que ces compétences restent en Afrique et que nous puissions les utiliser pour assurer le développement des industries comme celles en cours d’installation à la Gdiz », a-t-il affirmé.
Au-delà des panels, les échanges se sont poursuivis cordialement entre les participants et les différentes personnalités autour d’un dîner, dans un décor majestueux. L’ambassadeur Rachid Rguibi a rassuré de sa volonté d’agir afin d’être à la hauteur de la qualité des relations et des liens fraternels entre le chef de l’État Patrice Talon et Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour le bien-être et le bonheur des peuples marocain et béninois. Et à ses hôtes, il donne un prochain rendez-vous de taille, avant la fin de l’année : le forum des hommes d’affaires qu’organisent la Confédération générale des entreprises marocaines et le Conseil national du patronat du Bénin?