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« Genre : de l’égalité abstraite à l’égalité concrète ? » : des universitaires mènent des réflexions sous la coupole de l’ASCAP

Publié le vendredi 29 juillet 2022  |  aCotonou.com
Ibrahim
© aCotonou.com par dr
Ibrahim David SALAMI,Agrégé des facultés de droit, Professeur Titulaire,Avocat au barreau du Bénin
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Un colloque scientifique sur le genre a été ouverte hier 27 juillet 2022 à Cotonou au Bénin Royal Hôtel. Initiative de l’Académie des Sciences Constitutionnelles, Administratives et Politique (ASCAP) Bénin, accompagnée par le creuset des Femmes Engagées pour des Nominations et des Elections Paritaires (FENEP), ces assises ont réuni un parterre d’universitaires, de magistrats, d’avocats et des représentants des associations de défense des droits des femmes du Bénin et de la sous-région.
Réunir des politistes, historiens, hommes et femmes de sciences afin de faire le bilan de l’évolution de la promotion de l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes et des filles. C’est l’objectif de ce colloque de haut niveau qui a pour thème central « Genre : de l’égalité abstraite à l’égalité concrète ? ». Quatre panels meublent ce colloque à savoir : les apports législatifs à l’égalité femme-homme ; l’égalité professionnelle femme-homme ; l’égalité dans la sphère publique ; le bilan dlu code des personnes et de la famille à l’aune de l’égalité homme-femme.
Il s’agit aussi d’assises d’analyse des contingences théoriques des textes et lois face à la réalité pratique. En effet les dernières mutations opérées dans l’approche genre au Bénin ne laissent pas indifférente l’ASCAP présidée par le Professeur Ibrahim David SALAMI. Ce dernier, dans son mot à la cérémonie d’ouverture a laissé entendre que « 90 % des communications de ce colloque seront données par des femmes. L’avantage de ce colloque dans sa dimension méthodique, est de faire en sorte que ça ne soit pas un colloque uniquement de juristes. En effet, la mission que s’est assignée l’ASCAP - Bénin est d’assurer et veiller à la promotion des droits de la personne humaine notamment l’égalité dans toutes ses déclinaisons. »
De nombreux handicaps étouffent encore l’action des femmes et empêchent leur accession aux instances de prise de décision. De ce fait, la présidente du creuset des Femmes Engagées pour des Nominations et des Elections Paritaires (FENEP), Gwladys TAWEMA a estimé, au regard des personnalités présentes, que des solutions seront trouvées à la problématique de la place de la femme dans la société béninoise. "J’ai confiance que nos suggestions donneront naissance à des actions concrètes orientées vers des changements qui s’ils sont pris en compte, favoriseront et appuieront la participation effective des femmes aux côtés des hommes, à la prospérité de notre cher pays", a-t-elle indiqué.
Aridja FRANK, Représentante de la Fondation Hanns Seidel qui a appuyé l’organisation du colloque a souhaité des réflexions pour un réel changement de comportement dans l’approche genre. Claudine Prudencio Présidente de l’Institut National de la Femme (INF) a également pas manqué de louer l’initiative qui cadre avec les missions assignées à structure.
Procédant à l’ouverture officielle des travaux, la présidente de la Haute Cour de Justice Cécile de Dravo ZINZINDOHOUÉ a précisé que la question de l’égalité genre est une nécessité démocratique, un ingrédient de la bonne gouvernance. "C’est à travers des colloques du genre qu’ensemble les hommes et les femmes questionneront, rechercheront et trouveront leur place complémentaire dans la politique et la vie publique...Les femmes doivent être prêtes à envahir l’espace public et politique", a-t-elle affirmé.
Une communication inaugurale de la Professeure Dandi GNAMOU sur "l’Egalité femme-homme à l’ère du Renouveau démocratique" a permis de mieux exposer la problématique. En tout huit communications ont meublé la journée. La deuxième journée est en cours avec huit autres communications.

Florent AHOTONDJI
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