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Rencontre Talon-Macron: Détenus « politiques », Talon plus ou moins ouvert

Publié le jeudi 28 juillet 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Rencontre Talon-Macron
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Ceux qui n’ont pas fui la justice, qui ont été jugés et condamnés ou qui n’ont pas été jugés mais en prison pour des actes commis en période électorale peuvent espérer la clémence de Patrice Talon. Hier, 27 juillet, lors de la conférence de presse conjointe des présidents français et béninois, Patrice Talon a évoqué le sujet, suite à l’interpellation d’un journaliste de Le Monde. « (…) ceux qui sont en prison, il peut arriver qu’un geste soit fait pour gracier des gens, c’est possible, pour amnistier parce que les délits, certains délits parfois font l’objet de grâce, d’amnistie autant que les délits qui sont commis dans le champ politique. Donc au Bénin, il n’a pas de détenus politiques. Personne n’est détenu au Bénin pour son opinion politique. Mais les gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits, des crimes dans le champ politique, c’est vrai. Donc il se pourrait que dans les temps à venir, en mon temps ou après moi, que des actes de grâce ou d’amnistie soient pris à l’encontre de ces gens-là, c’est possible », a répondu le chef de l’Etat béninois. Contrairement donc au cas des exilés où Patrice Talon s’est montré intransigeant, les détenus dans le cadre des violences électorales peuvent recouvrir la liberté dans la cadre des actes allant dans le sens de la décrispation de la tension politique. Le parfait exemple, c’est la libération et la mise sous convocation de 30 personnes détenues depuis des mois parmi lesquelles Houdou Ali et Nadine Okoumassou. La plupart des personnes libérées sont proches du parti Les Démocrates. Avant cette importante libération, intervenue alors que le président Emmanuel Macron était encore sur le sol béninois, il en a eu d’autres. Celle de l’ancien ministre Jean Alexandre Hountondji, de Joseph Tamégnon ou encore celle récemment de proches de Sébastien Ajavon soupçonnés de fomenter un coup d’Etat. Certes, si on parle de détenus « politiques », les regards vont vers Joël Aïvo et Reckya Madougou. Ce sont les gros morceaux, mais il y a plusieurs autres détenus « politiques ». Pour le moment, ce sont les moins cités, mais pas moins célèbres, qui recouvrent peu à peu la liberté. L’espoir est donc permis pour les gros morceaux.



M.M
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