En visite de travail au Bénin les 27 et 28 juillet dernier, le Président français Emmanuel Macron a été reçu par son homologue béninois Patrice Talon dans une ambiance hors pair, loin des anciennes pratiques africaines où jadis pour de telles rencontres, les autorités politiques organisaient de fortes mobilisations des populations, assuraient le branding de la ville, déplaçaient les populations à l'aéroport pour accueillir leurs hôtes.
Comme pour les autres visites de Chefs d'État intervenus dans notre pays depuis cinq ans, et bien, les règles sont restées les mêmes. Certains s'attendaient à ce que le Président Talon déroge aux principes républicaines et diplomatiques en se rendant par exemple en personne à l'aéroport pour accueillir le Président Macron. Ce ne fut pas le cas. Mêmes normes que pour les fois d'avant. Conforme à sa vision de réhabilitation de notre pays, de son image et de sa dignité, le Président Patrice Talon n'est pas tombé dans ce travers.
Le Président Patrice Talon a reçu son homologue Français dans une ambiance chaleureuse, sobre et de taille. L'on pouvait d'ailleurs constater la proximité entre les deux dirigeants, manifestée par de nombreux signes d'attention, de langage corporel aussi, l'un se penchant sur l'autre... Il s'agit à l'évidence, d'une victoire pour la diplomatie béninoise mais aussi d'une sorte d'adoubement de la politique menée par le Président Talon et dont les résultats sont de plus en plus visibles, et salués de tous.
S'agissant des réponses aux questions des journalistes présents à la conférence de presse des deux Présidents, notamment sur la question de détenus, le Président Talon a assuré qu'il n'y avait "pas de détenus politiques" au Bénin. "Personne n'est détenu au Bénin pour son opinion politique, mais des gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits et des crimes dans le champ politique. Mieux, il a insisté sur les similitudes avec les cas des Gilets Jaunes en France et des Assaillants du Capitole aux USA. Car faut-il le rappeler, combien de fois a-t-on entendu des médias occidentaux en appeler à la libération des auteurs des faits délictueux ou infractionnels commis? Pourquoi donc, pour des faits similaires et parcequ'il s'agit d'un pays africain, on s'emploit toujours à vouloir faire croire qu'il y a un déficit démocratique ?