La polémique autour de l’inscription sur le Monument de l’amazone n’aura pas duré bien longtemps. Le gouvernement a pris sur lui d’établir le consensus surce »tel », objet de tant de débats ces derniers jours. Autrement, rien ne devrait justifier une correction, car il n’y avait pas faute orthographique ni grammaticale. D’ailleurs, de nombreux experts attestent de la justesse de la forme initiale de »tel »’ marquée sur l’épigraphe.
Le professeur Jean-Claude Hounmènou est un ardent défenseur de cette thèse. Selon le psychopédagogue, » il faut croire qu’il s’agit d’un choix délibéré et judicieux des concepteurs de la statue. Ladite statue se veut une majestueuse oeuvre d’art, une oeuvre royale. Une telle oeuvre ne saurait s’accommoder d’un langage courant ou trivial, de même qu’un roi ne parle pas comme monsieur tout le monde « , a-t-il publié. C’est à son avis, ce qui justifie l’emploi de cette forme littéraire rare où « tel » prend le sens de » à la manière de » et » tout comme « .
Quoi qu’il en soit, le gouvernement a préféré le consensus au purisme . C’est le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement qui l’a d’ailleurs annoncé en premier. « Le gouvernement tiendra compte de ce débat nourri qui traduit aussi la vitalité de l’esprit critique , pour retenir une formulation qui ne crée pas de confusion dans les esprits, et rassure chacun, quel que soit son niveau d’instruction », avait publié Wilfried Léandre Houngbédji.
C’est chose faite depuis ce matin, c’est autour d’un »tel » unitaire que le défilé aura eu lieu.