Comment ne pas remarquer les impressionnantes parades des femmes qui ont défilé hier sur le boulevard de la Marina au sein des différentes unités de l’armée ! Et que dire du tableau artistique en hommage aux Agodjiés, cette inégalable force féminine de résistance de l’ancien royaume de Danxomè… La bravoure féminine était au cœur de la célébration du 1er août cette année.
Le défilé de ce 1er août est caractérisé par une remarquable présence du personnel féminin des forces de défense et de sécurité. Que ce soit au sein des unités de la Police républicaine, de l’Armée de l’air, de la Marine nationale, de l’Armée de terre ou de la Garde nationale, ce défilé aura été marqué par une frappante exhibition du personnel féminin des forces de sécurité et de défense. Et c’est sans occulter l’admirable représentation de la marche des amazones exécutée au terme du défilé militaire.
Au passage des différents tableaux féminins, le chef de l’Etat a fait montre d’enthousiasme et son sourire traduit l’expression de sa fierté face à la bravoure féminine. « Avec la parade des personnels féminins de défense, la danse des amazones et tout ceci devant la statue de l’Amazone, la femme était au cœur de ce défilé. C’est la femme qui était à l’honneur et c’est tout le Bénin qui est honoré… », a confié Tjoelker Kleve, ambassadrice des Pays-Bas.
Un détachement a particulière-ment retenu l’attention au cours du défilé militaire. Il s’agit du troisième peloton de la Garde nationale qui était exclusivement composé du personnel féminin de cette unité spéciale. Faut-il le rappeler, cette unité spéciale a été créée par le chef de l’Etat au regard des turbulences dans la sous-région marquée par la montée en puissance du terrorisme. Cette unité d’élite a présenté trois pelotons dont un constitué du personnel féminin qui a exécuté la marche princière dénommée « Marche Léopard ».
Cette marche, ordinairement exécutée par les parachutistes et dont la mélodie retient l’attention populaire, symbolise l’assurance et la confiance face à l’ennemi. « C’est la toute première fois au Bénin qu’un peloton exclusivement féminin exécute cette marche princière. Une marche qui requiert endurance, résistance et stabilité. C’est une manière d’affirmer la bravoure des femmes au même titre que les hommes », a indiqué le Colonel Didier Ahouanvoédo, porte-parole des Forces armées béninoises. Intégrées donc à la Garde nationale, ces femmes, telles des amazones, défendent l’intégrité du territoire contre le terrorisme. Le lieutenant de vaisseau de la Marine nationale Fatoundji va renchérir : « Nous suivons les mêmes formations que les hommes. Nous avons les mêmes compétences et les mêmes aptitudes ».
Le défilé de cette année a été placé sous le sceau de l’unité des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et la défense du territoire. « Le terrorisme apparait comme l’une des plus grandes menaces à la paix et à la sécurité nationales. Les forces de sécurité et de défense sont engagées à apporter leur contribution sans faille pour la sécurité nationale et à travailler en synergie pour un Bénin résilient, havre de paix et de prospérité », a relevé Colonel Didier Ahouanvoédo, porte-parole des Forces armées béninoises.
Un peuple qui ignore sa culture est un peuple qui s’ignore. Le Bénin est un pays de culture ! Et la culture connait des lignes d’or sous le régime de Patrice Talon qui a fait de la restauration des valeurs culturelles, une priorité dans ses actions de gouvernance. Plusieurs réalisations et faits historiques l’en témoignent. La célébration du 1er août, fête nationale, a été également l’occasion pour le Bénin d’arborer sa riche diversité culturelle, symbole de son identité et de son unité. Le dernier acte de la célébration a été exclusivement consacré à la culture. Trois temps forts ont marqué cet hommage au Bénin authentique. Il s’agit de la marche des Agodjiés, la prestation de l’artiste Kalamoulaye et l’exécution de l’hymne national en langue fon.
La marche des Agodjiés ramène au Sud du Bénin dans l’ancien royaume de Danxomè et rend hommage à la bravoure de cette force inégalable de résistance mise en place par la Reine Tassi Hangbé. Avec des gestes harmonieux et captivants, la marche des amazones a été représentée par une troupe féminine dont la parure se rapporte bien à celle du monument de l’Amazone. La prestation de l’artiste Kalamoulaye va ensuite transporter au Nord du Bénin pour honorer Bio Guéra et saluer sa bravoure face à l’envahisseur. La fenêtre artistique de la célébration du 1er août sera bouclée avec l’hymne national chanté en langue fon par les jeunes filles du collège Ouako Kotoclomè. Et tout ceci, sous le regard illuminé du chef de l’Etat qui a pris du plaisir à savourer la richesse culturelle du Bénin qu’il a choisi de révéler davantage !