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Embellissement de Cotonou: La statue de Bio Guera inaugurée

Publié le mardi 2 aout 2022  |  Matin libre
Inauguration
© Autre presse par Dr
Inauguration de la statue de Bio Guera
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La statue du héros national Bio Guera trône désormais majestueusement sur le carrefour de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou. La cérémonie officielle d’inauguration s’est déroulée, samedi 30 juillet 2022, en présence du chef de l’État Patrice Talon et devant un parterre d’invités dont l’ancien président de la République Nicéphore Soglo.



C’est un nouvel attrait qu’exerce le rond-point de l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou sur les visiteurs du pays. La splendide statue de Bio Guera trône désormais au rond-point dudit aéroport.

D’une hauteur totale de 10m dont 10m en longueur, 3m en largeur et 7m de hauteur pour la statue elle-même, la statue est composée d’une enveloppe faite de fonte (cuivre T3) d’une épaisseur moyenne de 5mm montée sur une structure en acier; l’ensemble reposant sur un massif en béton armé. Sa masse totale est de 13 tonnes. Le prince wasangari: Gbaasi N’Guera ainsi représenté est né du père Sabi Yerima et de la mère Yon Gon (elle a vécu à Sua Bale au Nigerla). De branche dynastique Mako- Gbasi, Bio Guera menait comme activités professionnelles l’agriculture et la chasse. Marchand, il est éduqué à monter à cheval, à manier l’arc et les flèches. Né en 1856 et tombé au champ d’honneur le 17 décembre 1916, Bio Guera est un Résistant et «figure de la rébellion » aux cotés des peuples Wasangari, Boowo, Peul et Baatonnu de l’ancien territoire du Baru-tem. Il a lutté contre les privations de liberté, l’impôt de capitation, la conscription, le travail forcé, l’oppression coloniale et a porté secours aux populations du village de Gbéku contre les exactions des Wasangari de Buanri au sud, Gberudaba et Bouka à l’est.

Bio Guera vivait à Gbasi -nord-ouest de Niki – lorsqu’éclata la guerre de résistance des Baatombu à la pénétration française. Il participa activement en août 1897 à la guerre dirigée par Saka Yerima (première occasion d’éprouver son courage) et a, plusieurs fois, mis en échec sur des expéditions l’armée coloniale. Il a organisé le siège de Bembèrèkè puis, avec ses troupes, transféré la guerre à Baura au nord de Bembèrèkè. Après presque une année de combat à Baura, traqué, le chef guerrier tomba sous les balles assassines de l’envahisseur colonial, le 17 décembre 1916. Il est distingué «héros national» en 1975.

Selon la présentation du ministre du tourisme et de la culture, Jean Michel Abinbola, la réalisation du monument Bio Guera, s’inscrit dans la logique d’asseoir davantage l’identité historique et la valorisation de l’histoire culturelle et politique du Bénin. Pour le chef de l’État, « il est temps de nous découvrir nous-mêmes, de découvrir et de valoriser ce qui est Gand en nous. Il est temps de nous révéler à nous-mêmes et de nous révéler aux autres, ce que nous avons de bien et de grand ».

Patrice Talon se veut être un héros à la manière de Bio Guera et invite chacun à l’être aussi : « Moi je suis conscient que je suis un Bio Guera, je suis conscient que chacun de nous est un Bio Guera ou devra l’être, pour défendre notre dignité, notre identité, notre histoire, et nous protéger les uns les autres, protéger notre nation et œuvrer à son développement », a-t-il lancé.

A en croire le président de la République, « cette belle statue de Bio Guera, sera pour nous, le reflet quotidien de notre grandeur, celle de nos aïeux, celle de nos parents, celle de nous-mêmes et celle des générations à venir ».

Patrice Talon a donc exhorté le peuple béninois qu’il qualifie de « peuple exceptionnel qui s’ignore », à sonner un signal « qu’un grand peuple de l’ouest-africain désormais fera parler de lui ».

Th. A.
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