Quelques jours seulement après la décision du Conseil des ministres de la Cedeao portant nomination du béninois Mèdessi Yves Armand Mongbo au poste de Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), le gouvernement béninois vient de procéder au remplacement de ce dernier, pourtant jugé plus méritant au terme du processus. Chose curieuse, il est remplacé par Melchior Athanase Joel Aissi, classé deuxième au terme du processus. Enigme !
La prime à l’excellence, au mérite reste-elle toujours l’une des valeurs prônées sous le régime de la Rupture ? La question mérite d’être posée au regard de la cacophonie observée ces derniers jours quant à la désignation du nouveau Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas). En effet, il y a quelques jours, le Conseil des ministres de la Cedeao a acté la nomination du béninois Mèdessi Yves Armand Mongbo au poste de Directeur général de l’Ooas après un processus d’évaluation de trois profils présentés par le Bénin. Selon une décision en date du 1er août 2022 prise à la faveur de la quatre-vingt-huitième session ordinaire du Conseil des ministres de la Cedeao, Mèdessi Yves Armand Mongbo est classé premier après l’interview des candidats par le Comité ministériel Ad Hoc sur la sélection et l’évaluation de la performance des fonctionnaires statutaires de la Cedeao. Bien qu’il soit désigné plus méritant, ce dernier ne pourra finalement pas siéger. Le gouvernement a plutôt opté pour son remplacement par un autre béninois.
Un choix au détriment du mérite ?
Selon une nouvelle décision du Conseil des ministres de la Cedeao portant amendement de la décision relative à la nomination au poste de Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), le gouvernement béninois, par correspondance en date du 30 juillet 2022, “a requis la substitution de M Mèdessi Yves Armand Mongbo, classé premier par M Melchior Athanase Joel C. Aissi, arrivé en seconde position“. “La République du Bénin justifie cette substitution par des raisons de sa politique interne“, renseigne la décision du Conseil des ministres de la Cedeao. Que faut-il comprendre par une telle démarche du gouvernement ? Comment justifier une telle nomination du deuxième au détriment du premier ? Qu’en est-il des exigences de ladite politique interne ? Tant d’interrogations suscitées par la démarche du gouvernement. Les autorités béninoises sont vivement interpellées pour éclairer l’opinion publique.
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