Les taux de retard et d’absence au poste se sont nettement amoindris suite à la mise en œuvre des nouveaux horaires de travail dans l’administration publique. C’est ce que révèle le rapport de l’évaluation effectuée sur la période allant du 1er janvier au 30 septembre 2021. Néanmoins, la dynamique va se poursuivre au moyen d’outils modernes de contrôle.
Du 1er janvier au 30 septembre 2021, les taux de retard et d’absence dans les ministères et au niveau des institutions de la République ont sensiblement baissé. De l’évaluation effectuée, il ressort que la mesure de réorganisation des horaires de travail, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, a généré des améliorations dans le comportement des agents de l’Etat.
Dans les ministères, le taux de retard est de 9,05 % les matins à 8 h contre 1,47 % les après-midis à 14 h alors que le taux d’absence s’établit à 1,93 % les matins et 1,21 % les après-midis. Pour ce qui concerne les institutions de la République, le taux de retard est de 5,98 % les matins contre 2 % les après-midis ; et le taux d’absence est estimé à 2,37 % les matins contre 2,02 % les après-midis. « Ces taux, qui méritent d’être améliorés encore consacrent toutefois une nette avancée, puisque comparés aux années antérieures, 35 % des agents étaient en retard à leurs postes en 2007 et 67, 39 % en 2012», a relevé le Conseil des ministres. Cela traduit la pertinence du réaménagement des horaires de travail dans l’administration publique.
Pour rappel, c’est suite à une étude initiée par le gouvernement dans le but de garantir la qualité du service public autant que la vie familiale et l’épanouissement des agents de l’Etat, que le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 9 décembre 2020, avait adopté le décret 2020-577 portant réaménagement des horaires de travail dans l’administration publique. Cette étude qui a consisté en des enquêtes et sondages d’opinion, en la collecte d’expériences d’autres pays et en l’analyse des différents scénarii préconisés, a permis à l’Etat de disposer d’éléments pertinents d’appréciation qui tiennent compte des réalités nationales et de l’évolution du contexte régional. L’étude avait principalement abouti à la conclusion qu’un ajustement pertinent des horaires serait porteur d’effets positifs pour l’administration, de même qu’il favoriserait une meilleure vie de famille pour les travailleurs. C’est ainsi, qu’après une analyse des tranches horaires suggérées et suite aux échanges avec les partenaires sociaux, le Conseil a marqué son accord pour le réaménagement des horaires de travail comme suit: matin de 8 h 00 à 12 h 30 ; après-midi de 14h à 17h30 avec une pause tenant entre 12 h 30 et 14 h.
A l’expérience, la mesures concluante. En sa séance de ce mercredi 3 août, le Conseil des ministres a observé une nette amélioration sans s’en accommoder des conclusions de l’évaluation puisqu’il reste encore des efforts à faire. C’est d’ailleurs pourquoi le Conseil des ministres a prescrit que les contrôles hiérarchiques de présence se poursuivent au moyen d’équipements biométriques qui seront progressivement généralisés?