entretien avec le professeur dodji amouzouvi sur le spectacle "le cordon ombilical" : « ce spectacle est la mise en scène des thèses de doctorat soutenues au larred »

Publié le samedi 6 aout 2022 | Fraternité

© Autre presse par DR
Dodji Amouzouvi

Demain samedi 6 août, aura lieu au Fitheb à Cotonou, le spectacle « Cordon Ombilical ». Mis en scène par le professeur Amouzouvi Dodji et exécuté par les ballets LARRED, ce spectacle donne de la valeur aux différentes thèses soutenues sur des diverses divinités du Vodoun. En prélude à ce spectacle de danses et de théâtre, une avant-première a eu lieu hier dans la salle Fitheb. Cette séance de derniers réglages avant le jour J, a permis aux comédiens ont de faire valoir leurs talents sur scène. Présent dans la salle avant le spectacle, le professeur Amouzouvi, Directeur scientifique du Laboratoire d’Analyse et de Religion en Recherche Espace et Développement de l’université d’Abomey-Calavi (LARRED), a répondu à quelques préoccupations des journalistes.

Nous sommes dans la salle Fitheb de Cotonou. Qu’est-ce qui justifie la présence des membres d’un laboratoire dans une salle de spectacle ?
LARREDD a en son sein des institutions, parmi lesquelles on peut citer les ballets de LARREDD, les étoiles du LARRED. Il est question aujourd’hui des ballets de LARRED. Comme le nom l’indique, c’est un groupe d’étudiants, de doctorants qui constituent le bras opérationnel du spectacle art de scène, danses de LARRED. Au début, nous avons conçu et créée cette institution du laboratoire pour agrémenter nos sorties, nos activités scientifiques, nos activités de retrouvailles et même pour nous distraire. Chemin faisant, nous avons eu l’idée d’aller plus loin, de nous professionnaliser, mais d’être assez originaux avec une idée que nous pensons très innovante au niveau de l’université d’Abomey-Calavi et au niveau des universités béninoises nationales publiques comme privées. Nous nous sommes dit une fois que les résultats des recherches que nous faisons au laboratoire et seront disponibles nous trouverons les moyens de les mettre en scène. C’est déjà une première préfiguration, une première diffusion, une autre manière de voir et de lire ce que nous avons écrit dans les thèses que nous avons soutenues. Qu’il vous souvienne que le LARRED a fait soutenir une thèse sur la perception que nous avons de la sorcellerie. Nous sommes spécialisés dans la religion, dans l’espace et dans le développement. Spécialisés dans la religion du vodoun comme du christianisme. On a travaillé sur le métier de pasteur, le vodoun-Dan, le vodoun-Thron, l’islam etc. Les collègues du ballet se sont alors demandés pourquoi ne pas mettre en scène, en danses, en chants et en paroles les résultats issus de nos thèses de doctorat. Nous sommes donc ici pour voir Cordon Ombilical qui est le tout premier spectacle de chants de danses et de paroles issus des résultats que nous avons eus. C’est donc une rencontre de la culture, de l’art et de la scène dans sa discipline sociologique et anthropologique.

Après ce spectacle quelle sera la suite ?
Pour ce spectacle, nous convions tout le peuple béninois en tout cas tout le public, d’abord scientifique ensuite tous les amoureux de la scène, de la danse traditionnelle, parce qu’il y a beaucoup de plateaux de différents vodoun que nous avons essayé de mettre en spectacle. Demain samedi, nous allons présenter une avant-première de ce spectacle-là. Et dans cette avant-première, nous attendons beaucoup du public, beaucoup de spécialistes, tous les amoureux du théâtre et de la danse. Ensuite, il y aura une soirée privée où nous inviterons le sommités des sommités, les signatures des signatures en matière de danses traditionnelles et contemporaines, de chants et de théâtre. Après, dans les perspectives de la rentrée artistique qui est celle du laboratoire, nous envisagerons une tournée nationale et pourquoi pas régionale.

Pour ce samedi nous aurons combien d’acteurs sur scène et combien de temps cela durera-t-il ?
Le spectacle durera une heure trente minutes comme tout spectacle de danse normale. Il y aura une dizaine d’acteurs sur scène dans différents rôles bien mijotés. C’est une création collective du LARRED de l’Université d’Abomey-Calavi. Le plus important pour nous, c’est comment créer la passerelle entre le doctorat soutenu en sociologie anthropologie et son applicabilité sur la scène. C’est ça le grand défi qui est le nôtre. C’est sur cela que nous avons travaillé pendant de longs mois et nous espérons que le bébé sortira bien le samedi. Nous attendons tout le public de Cotonou et des environs.

Quels sont les critères du choix des thèses qui seront mises en scène ?
Pour le moment, toutes les thèses qui ont été soutenues dans la religion trouveront leur place dans ce spectacle, mais de manière beaucoup plus précise, nous avons fait une thèse sur les perceptions qu’on a de la sorcellerie donc, on pourra dire de la sorcellerie à la scène que fait le LARRED ? Le LARRED a essayé de mettre cela dans ses ambitions, dans les aspects où on peut les mettre pour que les acteurs puissent le jouer. Nous avons fait des thèses sur le vodoun-Thron, le vodoun-Dan, le vodoun-Sakpata, une thèse sur la profession de pasteur, une autre sur l’Islam. C’est dans tout cela que nous avons puiser pour monter le spectacle qui aura lieu le samedi 06 août à la salle FITHEB, l’ex ciné-vog à partir de 20 heures.

L’entrée à ce spectacle est à combien ?
L’entrée est à 1000f pour le pass et 3000f pour les réservations. Nous avons voulu faire cette offre pour accompagner la fête de l’indépendance. Nous avons baissé les prix pour nous ouvrir à toutes les bourses de Cotonou et des environs.
Propos recueillis par Isac A. YAI

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