« Hélas ! On s’habitue même à la prison ; on devient un hôte naturel de ces tristes demeures » (Jules Simon). Le dernier espoir de la Présidence togolaise de voir l’ancienne conseillère de Faure Gnassingbé, Reckya Madougou libérée, s’est effondré comme un château de cartes.
Patrice Talon est resté droit dans ses bottes et n’a pas fléchi. Emmanuel Macron n’a pas réussi à obtenir la libération de l’ancienne ministre béninoise. Incarcérée depuis 17 mois à la maison d’arrêt d’Akpro-Missérété, à la périphérie de Porto-Novo pour « financement de terrorisme », Reckya Madougou doit prendre son mal en patience. C’est l’utile conseil que lui a d’ailleurs prodigué le président béninois. « Personne n’est détenu pour son opinion politique. Mais les gens sont détenus pour avoir commis des crimes des délits dans le champ politique. Donc, il se pourrait que dans les temps à venir, dans mon temps ou après moi, que des actes de grâce ou d’amnistie soient pris en faveur de ces gens-là. C’est possible», a laissé entendre Patrice Talon.
Le sort de la belle amazone béninoise était pourtant la priorité de Lomé. Quelques semaines après son arrestation, la présidence togolaise avait enclenché un lobbying intense en vue de son élargissement. Plusieurs chefs d’Etat de l’espace communautaire avaient été sollicités afin qu’ils intercèdent auprès du palais présidentiel de Cotonou en faveur de la candidate à la présidentielle au Bénin. Même l’administration Biden avait été appelée à la rescousse. Sans succès.
Parallèment aux chefs d’Etat de la région, des oligarques et des ténors du barreau s’étaient mobilisés pour la cause de Reckya Madougou. Emmanuel Macron était le joker que comptaient sortir les protecteurs de l’ancienne ministre pour obtenir sa libération. Mais Talon n’a pas cédé aux pressions.... suite de l'article sur Autre presse