La cérémonie de présentation de vœux des institutions de la République au Chef de l’Etat a eu lieu lundi 06 janvier 2014 au Palais de la République. Le Président Yayi Boni a saisi cette occasion pour montrer la détermination de son gouvernement à lutter contre la corruption. Pour ce faire, il a invité toutes les couches de la Nation à se joindre à son équipe pour mener le combat contre ce fléau qui a fait perdre assez de ressources au Bénin.
Mais, ce discours est du déjà entendu. Comme par le passé, le président de la République a tenu le même langage sans passer aux actes concrets. La preuve, l’Autorité nationale de lutte contre la corruption installée à grands renforts médiatiques, manque cruellement de moyens pour accomplir sa mission. Pourquoi une telle léthargie alors que les dossiers existent à foison dans le pays ? Pourtant, il est de notoriété publique que l’année 2013 a été marqué par des dossiers de malgouvernance révélés au grand jour.
La construction du siège de l’Assemblée nationale, la mise en concession de l’Ocbn (Organisation commune Bénin-Niger), les attributions tous azimuts de marchés gré à gré en violation des textes en vigueur ont agité l’année 2013. Peu avant tout cela il ne faut pas oublier les affaires Cen-Sad, machines agricoles, avion présidentiel et autres.
Curieusement, la plupart des auteurs de ces crimes économiques se retrouvent dans le sillage du régime en place. La justice qui doit constituer le maillon fort de la lutte contre la corruption est livrée à la vindicte populaire par le Président de la République. Il sera alors difficile de croire à la volonté du Chef de l’Etat de combattre la corruption surtout que les vrais corrompus et corrupteurs sont bénéficient de couverture au sommet de l’Etat. Comme quoi, en 2015, on entendra certainement le même discours contre le phénomène sans que rien ne bouge.