Les députés étaient en séance plénière ce mardi 7 janvier 2014 pour se pencher sur leur série de questions orales et d’actualités posées au gouvernement du président Yayi Boni sur la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale. En effet, les ministres du gouvernement se sont érigés en avocats du directeur général Ali Yerima récemment limogé. Le ministre du Développement Marcel de Souza a simplement mis de côté le rapport de l’Inspection générale de l’Etat pour brandir un rapport provisoire d’audit de 2010 à 2012 fait par le cabinet Mazar sur demande du gouvernement béninois.
En fait explique-t-il, contrairement aux rumeurs parlant de mauvaise gestion ou de détournement, il y a plutôt d’amélioration en matière de résultats nets. Son relèvement de fonction n’est donc pas le fait des allégations mensongères, mais plutôt du fait de l’actuel climat social défavorable aux uns et aux autres à la Cnss. « il fallait le faire pour ramener le calme dans la maison Cnss », a poursuivi le ministre Marcel de Souza. Son collègue de la Fonction publique Martial Sounton a tenté de répondre à certaines questions posées par les députés. Il a fait observer l’erreur du gouvernement qui n’a pas daigné prendre l’avis du Conseil d’administration de la Cnss.
Il a promis que le gouvernement fera désormais attention à ces erreurs. En ce qui concerne, la nomination du Directeur général /Cnss, elle n’a pas suivi la procédure normale. C’est-à-dire elle n’a pas respecté les dispositions de la loi n°98-019 portant Code de sécurité sociale, notamment en son article 17 qui impose de requérir l’avis du Conseil d’administration avant la nomination du Directeur général. Le Dg/Cnss s’est-il réellement fixé de façon unilatérale son salaire contre l’avis du Conseil d’administration ? Quel est le montant que lui a fixé le Conseil d’administration et quel est le montant qu’il s’est octroyé ? Les ministres du gouvernement n’ont pas pu répondre à cette question. En réaction à cela, les auteurs de ces questions d’actualités ont accusé le gouvernement d’avoir masqué la vérité en faisant valoir des chiffres d’affaires. Selon le député Kindjanhoundé, il a été bel et bien question de non respect des principes de parallélisme de forme dans ce dossier de la Cnss.
Tout comme lui, le député Louis Vlavonou a relevé que le gouvernement a esquivé la question relative au salaire que le Dg/Cnss se serait fixé de façon unilatérale contre l’avis du Conseil d’administration. Enfin, la majorité des députés surtout ceux de l’opposition ont dénoncé le verbiage du ministre de Souza qui n’a fait que défendre le Dg Auguste Ali Yérima. Ils ont également plaidé en faveur de la mise en place d’une commission d’enquête, afin que soit revus les lois et règlements régissant la Cnss ce qui permettra d’éviter de pareilles situations à la longue.