Le Fonds de facilitation de l’accès au crédit logé au Fnda dans le cadre du Projet d’appui au développement de la filière anacarde est opérationnel. Une dizaine de promoteurs de la filière anacarde en ont déjà bénéficié à hauteur de 26,65 millions F Cfa, selon un dernier rapport sur l’avancement du projet.
Neuf promoteurs ont bénéficié, à fin juillet, de la mise en place des crédits après la délivrance des lettres de garantie du Fonds national de développement agricole (Fnda) pour un montant de garantie accordée de 26 650 000 F Cfa, dans le cadre du Projet d’appui au développement de la filière anacarde et de l’entreprenariat agricole (Padefa-Ena). Ainsi, les financements sur le volet Fonds de facilitation logé au Fnda sont effectifs, selon le Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats (Eer) du projet en date du 27 juillet 2022, publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet. Toutefois, nuance Ibro Manomi, chargé de projet à la Bad, il reste à s’accorder sur le mode de justification de la consommation du fonds de garantie. Pour ce faire, un document de proposition de restructuration est en cours d’étude au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, indique-t-il. Par ailleurs, le gouvernement est appelé à transmettre à la Bad des propositions sur les ajustements à apporter au Fonds de facilitation pour pallier le peu d’intérêt des acteurs de la filière anacarde. Ce faible attrait pour le fonds de garantie émane de l’intervention du Projet d’appui à la compétitivité des filières agricoles et à la diversification des exportations (Pacofide 2020-2026) financé par la Banque mondiale qui fait des subventions au lieu des crédits. Le Padefa-Ena a certes démarré ses activités avec un retard dû à la satisfaction tardive des conditions préalables au premier décaissement, mais tout le personnel du projet est recruté. Quelque 150 emplois sont déjà créés dans trois nouveaux corps: pépiniéristes, récolteurs et planteurs. Certains greffeurs sont déjà installés et ont produit plus de 50 000 plants greffés prêts à être livrés, indique le rapport d’avancement. Plus de 50 % des greffeurs formés ont servi en qualité de main-d’œuvre sur une cinquantaine de sites de production de plants.
D’un coût global d’environ 11,6 milliards F Cfa, financé à hauteur de 18,6 millions de dollars Us soit plus de 10 milliards F Cfa par le Groupe de la Bad à travers le Fonds africain de développement (Fad), le Padefa-Ena vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. A fin juillet, le taux de décaissement s’élève à 8,41 % pour le prêt Fad et 16,76 % pour le don Fad. La mise en œuvre du projet permettra d’installer 3 000 ha de nouveaux vergers, de réhabiliter 10 000 ha d’anciennes plantations et de produire et utiliser des plants greffés de cajou sur 15 ha de pépinières. Le projet contribuera à augmenter le rendement de la production de noix d’anacarde de 350 kg en moyenne à l’hectare à 700 kg au cours des prochaines années en ce qui concerne les plantations aménagées. Ce rendement devrait passer de 1000 kg à 1200 kg en année de pleine production dans quelques années pour les nouvelles plantations qui seront mises en place. Dix unités de production de jus de pomme de cajou et dix autres de transformation de noix de cajou seront renforcées et modernisées. Le projet prévoit également le reprofilage et la réhabilitation de 145 km de pistes de desserte rurale et l’installation de 15 systèmes d’hydraulique améliorée pour les villages et les unités de transformation, la construction et l’équipement de cinq magasins de stockage d’une capacité de 1000 tonnes chacun.