Vive les vacances, à plein gaz! Vive les vacances, à plein gaz! Ce refrain, entraînant, à lui tout seul, renseigne sur ce que doivent être les vacances : un moment récréatif, d’insouciance et de gaieté. Car, comme le chante si bien Sheila, ‘’Donne-moi ta main, et prends la mienne, ça signifie la vie est à nous, que la joie vienne, mais oui mais oui l’école est finie ‘’. Vacances riment avec joie et ne peuvent être qu’à plein gaz pour revêtir leur sens, à savoir moments de relaxation et de joyeusetés ! Mais pour qu’il en soit ainsi, faudrait que la jeunesse qui en est principalement la cible, puisse disposer d’un environnement qui s’y prête. Est nécessaire un environnement convivial, d’épanouissement… Est-ce le cas aujourd’hui ?
Autres temps, autres mœurs, dirait-on, mais il y a une génération de cela, l’environnement était épanouissant, du fait du cadre familial favorable à l’accueil et au changement propice d’horizons pour les jeunes vacanciers. Les uns allaient dans leurs villages d’origine, les autres passaient leurs vacances qui chez des tantes, qui chez des oncles, etc. Le socle familial était encore assez solide et ne présentait pas son aspect détestable, unicellulaire d’aujourd’hui et surtout, en définitive, friable, car la tournure égocentrique prise par nos sociétés n’est pas pour faire leur bonheur. Cette tournure, nocive, résulte de l’éclatement des bases fondamentales de la famille, celles empiriques. Elles étaient faites de soutiens et d’assistances mutuels, de fraternité vraie, qui contribuent au bien du cercle familial.
Est bien loin, chose déplorable aussi, ce temps où les campagnes étaient prises d’assaut par ces jeunes citadins qui allaient en découverte. Espaces ludiques sains mais aussi d’acquisition de connaissances.
Est tout aussi bien loin, ce temps où les jeunes vacanciers débarquaient des campagnes et affluaient vers les villes les yeux pleins d’étoiles et émerveillés par les lustre et joie des villes. La modernité aura gagné tous les coins, avec en appui ses joujoux. Et nos sociétés s’en sont accommodées pour le meilleur et pour le pire. Le téléphone portable, internet et ses dérivés n’en sont que les témoins les plus visibles. Et pour ne rien arranger, les pouvoirs publics, surtout les collectivités locales, ne créent pas les conditions favorables à l’épanouissement de la jeunesse qui se retrouve livrée à elle-même. Encore plus pendant les vacances au cours desquelles, de Boukombé à Sakété, les espaces de jeux sont bien aléatoires. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les vacances ne roulent pas à plein gaz! l