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Cadre juridique de la santé sexuelle et reproductive au Benin: IPAS outille une trentaine d’OPJ

Publié le vendredi 12 aout 2022  |  Matin libre
Sécurité
© Autre presse par DR
Sécurité / La sécurité au cœur d’une séance d’échange avec des responsables locaux de police à Glazoué
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L’ONG Internationale IPAS a organisé les 10 et 11 août à Agoué, un atelier au profit des Officiers de Police Judicaires dans le but de clarifier les valeurs et d’améliorer la perception et la compréhension de ces derniers sur la loi relative à la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles en République du Bénin.



Le cadre juridique de la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles connaît une évolution encourageante au Bénin depuis quelques mois. Ceci grâce à la loi N°2021-12 modifiant et complétant la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003. Cependant, son interprétation et sa mise en application dans un contexte marqué par les barrières socioculturelles et religieuses, nécessitent une bonne connaissance de son contenu. Faisant suite à une série de renforcements de capacité d’acteurs des corps du secteur judiciaires, une trentaine d’officiers de Police Judiciaires provenant de différentes contrées du Bénin ont été réunis par l’ONG IPAS pour non seulement échanger sur les nouvelles dispositions de cette loi, mais aussi pour mieux appréhender les contraintes et comportements à avoir face à des cas de violation de ces droits.

« Les OPJ, dans leur mission d’application des textes de la République sont invités à cet atelier pour qu’ils puissent s’approprier du cadre juridique, les harmoniser et améliorer leurs pratiques professionnelles pour contribuer à la promotion de la femme au Bénin », a précisé Charles Bio Sara, chef de la cellule juridique du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique.

Étant en permanence au contact des cas d’abus sur les femmes et adolescentes, ces officiers de police judiciaire sont des acteurs clés dans la sauvegarde des droits de la santé sexuelle et reproductive de cette couche sociale au Bénin. Par leurs différentes interventions, ils travaillent à la prise en charge des victimes, à la dénonciation des cas d’avortements clandestins dans les communautés, à la protection des prestataires de santé etc… C’est pourquoi, durant ces deux jours d’activités, IPAS a concocté un programme de clarification des valeurs qui a permis de mieux connaître la thématique des Droits en Santé Sexuels et Reproductifs des femmes et jeunes filles, les droits qui y sont associés avec un accent particulier sur l’avortement sécurisé. Dans un cadre d’échanges convivial et de partage d’expériences, ils se sont appropriés également des engagements nationaux et internationaux du Bénin en matière de santé Sexuelle et les modifications et complément de la loi SR 2021 – 12 du 20 décembre 2021.

« L’atelier nous a permis de revoir notre perception en matière de droits sexuels et reproductifs y compris l’avortement sécurisé. Autre temps, autres mœurs dit-on. Avant, on n’abordait pas le thème lié à la sexualité avec les enfants mais aujourd’hui on a compris qu’il faut agir pour mieux encadrer les enfants et éviter les mortalités liées aux avortements clandestins » a affirmé l’un des officiers de police ayant pris part à l’atelier.

Soulignons que IPAS est une organisation non gouvernementale internationale créée en 1973, qui travaille dans la région francophone depuis 2018, plus spécifiquement au Bénin. Grâce à ses interventions, Ipas Francophone Afrique travaille dans l’amélioration des services de santé sexuelle et de reproduction pour les femmes et filles, accroissement de leur accès à ces services et extension de leur droits sexuels et reproductifs. Elle intervient pour la Région Francophone au Bénin, en Guinée, au Madagascar, au Cameroun, au Mali, en Côte d’Ivoire, en RDC et au Burkina Faso.



V.H
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