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Le Confrère de la Matinée N° du 20/12/2013

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Grève généralisée dans l’administration publique : Boni Yayi brandit la menace de la défalcation (La tension sociale se consolide davantage à l’orée de 2014 !)
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Martial
© Autre presse par DR
Martial Souton, Ministre de la reforme administrative et institutionnelle.


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L’administration publique béninoise est entièrement paralysée depuis le mardi 7 janvier 2014 conformément à la motion de grève des centrales et confédérations syndicales. Cette grève semble inconcevable selon le gouvernement et pour l’étouffer, la mesure savamment trouvée comme en 2012 est l’arme de la défalcation. Mais cette arme gouvernementale, au lieu d’attiédir la tension sociale, risque de radicaliser la position des travailleurs en ce début de l’année 2014.

Comme annoncé, les centrales et confédérations syndicales ont paralysé depuis ce mardi 7 janvier 2014 l’administration publique béninoise. Cette paralysie générale de l’administration publique béninoise fait suite à la motion de grève des centrales et confédérations syndicales pour réclamer au gouvernement principalement l'éviction des autorités auteurs de la répression sanglante des syndicats le 27 décembre 2013. Et face à ce mouvement de débrayage des centrales et confédérations, le Président de la République et son gouvernement ont brandi contre toute attente la menace de la défalcation pour tenter de dissuader les travailleurs. Une mesure dont le gouvernement de la Refondation s’est déjà servie antérieurement pour plomber les grèves des travailleurs du secteur douanier et du secteur de l’éducation en 2012. Si cette mesure répressive à l’encontre des travailleurs a connu en cette période une
certaine efficacité, cette même arme du pouvoir est mal venue suivant le contexte social de l’heure, dans la recherche de la paix, de la concorde entre le gouvernement et les travailleurs.

En effet, trois aspects pourraient justifier l’inefficacité de la mesure de la défalcation brandie par le gouvernement. Premièrement, le gouvernement ne semble plus aller à la table de négociation avec les travailleurs pour désamorcer la bombe. Au contraire, il traite les travailleurs comme les enfants gâtés de la République.

Deuxièmement, les défalcations des travailleurs lors des grèves de 2012 n’ont pas encore été perçues par ces derniers malgré la promesse du gouvernement de les rembourser.
Troisièmement, c’est le dernier virage du deuxième mandat constitutionnel du Boni Yayi. Et fort de cette considération, les centrales et confédérations syndicales sont décidées à aller au bout de leur lutte peu importe le prix à payer. Une position tranchée des travailleurs qui bute à la position hyper tranchée du gouvernement. La tension sociale entre les travailleurs et le pouvoir, très mouvementée l’année 2013, risque de s’intensifier davantage en 2014. Face à ce tableau très peu reluisant, le souhait de la population est que les deux parties abandonnent la hache de guerre pour retrouver la table du dialogue. Il y va de la vitalité de la démocratie béninoise.


Jean-Luc DAGAN

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