La Secrétaire permanente à la communication de l’Union Progressiste (UP) a clarifié les motivations du projet de mise ensemble avec le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). Sur la chaîne de télévision E-télé, Anique Djimadja a confirmé que c’est l’UP qui a tendu la main au parti arc-en-ciel.
Sauf changement de calendrier, le PRD et l’UP devraient officialiser leur fusion samedi prochain. En prélude à cela, le PRD a déjà convoqué un congrès extraordinaire prévu pour le vendredi 19 août. Selon Anique Djimadja, ce bouleversement politique à quelques semaines des élections législatives de 2023 est l’œuvre de l’UP. “Pour cette opération, c’est l’Union Progressiste (UP) qui est à l’action. C’est l’UP qui est allée chercher le PRD”, a-t-elle déclaré.
Les propos de la Secrétaire permanente à la communication de l’Union Progressiste rejoignent ceux des responsables du PRD. Ils avaient signifié que c’est le parti UP qui est demandeur et qui a tendu la main. Pourquoi tendre la main au PRD ? Face à la question, Anique Djimadja évoque l’hégémonie légendaire du parti d’Adrien Hougbédji.
PRD, le partenaire idéal face aux défis politiques qui s’annoncent
Selon Anique Djimadja, l’UP est actuellement le plus grand parti, mais il a quand même besoin de la compagnie pour relever efficacement les défis à venir. Ainsi, dans sa dynamique d’ouvertement et de rapprocher, le parti a porté son choix sur le PRD. “Nous avons identifié le PRD qui est un bon partenaire par rapport aux défis et enjeux qui sont les nôtres”, a-t-elle déclaré.
Contrairement à ce qui se dit dans l’opinion, elle estime que la fusion entre le PRD et l’UP “sera un mariage parfait”. Anique Djimadja a assuré que chacun des partis s’active auprès de ses militants et militantes pour la réussite de ce projet.
Que dit la loi sur la fusion de deux partis ?
La loi N°2018-23 du 17 septembre 2018 portant charte des partis politiques en République du Bénin est visiblement muette sur le cas de fusion entre deux partis. Il s’agit d’un vide juridique qui suscite des interrogations sur la faisabilité de la fusion entre l’UP et PRD.
L’article 15 de cette loi prévoit en son article 15 le cas de scission d’un parti régulièrement enregistré au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Cet article stipule : “aucun parti politique, nouvellement créé ou né de la scission d’un parti existant, ne peut choisir une dénomination, un emblème, un logo, un sigle ou un slogan qui coïncide avec ceux d’un parti déjà enregistré au ministère chargé de l’intérieur ou qui est susceptible d’engendrer la confusion dans l’esprit de ses électeurs”.
“La fusion est un mécanisme interne aux partis”
Selon Christelle Houndonougbo, Directrice administrative de l’UP, l’article 29 de la charte des partis politiques laisse le soin aux partis d’organiser leur dissolution ou fusion.
“Sa mise en œuvre fait objet de déclaration au ministère de l’intérieur. La disposition légale, c’est le chapitre II : De l’organisation interne des partis politiques en son Art 29 (alinéa 9) qui dispose que les statuts et règlement intérieurs prévus doivent comporter le mécanisme de dissolution du parti politique ou de fusion avec d’autres partis politiques”, a-t-elle confié à Reporter Bénin Monde.