Le championnat national a repris le 29 décembre 2013. Si les responsables continuent de promettre, le public a répondu timidement présent et attend des actions concrètes. Dans le même temps, les clubs jouent en attendant que l’œuvre de la providence se réalise pour eux. Dans ce cafouillage, tout doit être bien peaufiné pour que le désespoir ne se réinstalle.
Le championnat national de 1ère division tant attendu par les férus du cuir rond est une réalité au Bénin depuis le 29 décembre 2013. Les clubs se battent pour retrouver les marques d’antan. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les Béninois ont recommencé timidement à revenir au stade pour accompagner ce mouvement qui renait des cendres de la pagaille, de la gabegie, de l’affairisme… Le jour du lancement, bien qu’il n’y ait pas un battage médiatique extraordinaire, les Béninois se sont déplacés au stade de l’Amitié de Kouhounou pour assister au match qui a opposé Aspac et Uss Kraké (2-1).
Même si on peut parler de curiosité de la part des spectateurs du jour, il y a tout de même, un petit engouement qu’il faut saluer. Le week-end dernier, le constat a été le même sur les différents stades. Le public sportif béninois est déjà prêt pour accompagner le mouvement et rêver avec les organisateurs de la Ligue 1. Ce qui peut freiner leur élan est la grande pauvreté constatée au sein de la plupart des clubs qui vont animer ce championnat. Des Dragons de Porto Novo à Adjobi de Sakété en passant par Mogas 90 et Buffles de Parakou, il est aisé de constater que les clubs manquent de moyens matériels et financiers.
Des informations reçues, certains clubs attendent toujours les subventions annoncées par la fédération pour lancer véritablement leur saison. A l’allure où vont les choses, si la ligue professionnelle ne met pas vite les moyens à la disposition de certains clubs, ils ne pourront pas suivre le rythme jusqu’à la fin. Ce qui constituerait un grand manque à gagner pour la compétition. Les amoureux du cuir rond qui ont recommencé par croire au renouveau du sport roi béninois vont recevoir un coup fatal et ce sera la plus grosse désillusion de ces dernières années. Ce que tout un peuple a dénoncé avec la gestion d’Anjorin Moucharafou reviendrait à la surface comme un vieux démon. Là, le désespoir va s’installer dans les cœurs pour plusieurs années.