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Législatives 2023 : L’heure des grandes manœuvres politiques

Publié le vendredi 19 aout 2022  |  La Nation
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Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

Les tractations politiques en vue des législatives de 2023 vont bon train, depuis l’accession de l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Me Joseph Djogbénou, à la tête de l’Union progressiste et l’annonce du projet de fusion de cette formation politique avec le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji. Le calme apparent qui régnait jusque-là au sein des états-majors politiques a cédé place à un bouillonnement sur le terrain.

Les choses semblent désormais aller à la vitesse de l’éclair au niveau de la classe politique en cette veille des législatives du 8 janvier 2023. Les démissions et les repositionnements politiques s’enchainent. Ce remue-ménage est devenu plus perceptible au lendemain du changement intervenu à la tête de l’Union progressiste (Up). Précisément depuis le 16 juillet dernier où Me Joseph Djogbénou a pris la présidence de l’Up après sa démission de la tête de la Cour constitutionnelle. Cette nouvelle donne a impulsé une dynamique aux partis politiques, surtout ceux de la mouvance présidentielle. Depuis lors, il ne se passe de jour où l’actualité ne s’enrichit d’évènements politiques rappelant l’imminence des législatives prochaines. Des consultations politiques qui doivent aboutir à l’élection des 109 députés dont 24 femmes au moins pour le compte de la neuvième législature. La chose a pris une autre tournure depuis le partenariat annoncé entre l’Up et le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji. Les deux formations politiques envisageant de se donner la main pour une aventure politique pouvant conduire, si tout marche bien, à la création d’un unique parti. Un partenariat politique qu’aurait demandé l’Up qui a rencontré déjà les ténors du Prd, favorables à ce souhait de rapprochement plus étroit avec la formation politique présidée par Me Joseph Djogbénou. La vision a été également validée par les différentes structures horizontales et verticales du Prd consultées par le président Adrien Houngbédji. L’acte décisif de cette fusion entre l’Up et le Prd sera posé dimanche 21 août prochain au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo.

Les deux partis vont sceller leur mariage pour la naissance d’un nouveau parti dans la perspective des législatives de janvier 2023 et même au-delà. Plus de 20 mille délégués de l’Up et du Prd sont attendus à cette messe politique pour être les témoins de cet évènement. En prélude à ce rendez-vous, le Prd procède aux derniers réglages à l’interne, ce vendredi 19 août. Le parti de Me Adrien Houngbédji tient une série de rencontres politiques. Il est prévu, selon des indiscrétions, une réunion du bureau politique national puis une session extraordinaire du parti. Les deux rencontres seront couronnées par la tenue d’un congrès extraordinaire du parti ce même vendredi. Ces différents rendez-vous sont pris pour permettre au Prd de faire les dernières formalités subséquentes à l’interne prévues par les textes du parti avant sa fusion avec l’Up. C’est d’ailleurs en actrice politique très bien renseignée que l’ancien maire d’Adja-Ouèrè, Karamatou Fagbohoun, fille de Séfou Fagbohoun, a décidé de quitter le navire du parti Bloc républicain dont elle est membre fondateur et membre du bureau politique national. Elle a démissionné hier jeudi 18 août de ce parti que dirige le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané pour poser sa valise au Prd. Karamatou Fagbohoun devient de facto membre du Prd avant la fusion de ce parti avec l’Up. Elle n’a certainement pas préféré rompre les amarres avec le Br pour se jeter directement dans les bras de l’Up qui a déjà une certaine assise politique dans la 21e circonscription électorale. Laquelle circonscription électorale regroupe Adja-Ouèrè, Sakété et Ifangni où l’Up a deux députés dont l’actuel président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, contre un parlementaire pour le Br. En bonne stratège, elle a dû faire ses calculs. Désormais-ex membre fondateur du Br, elle a jugé utile d’appartenir au parti politique en gestation sous la bannière du Prd qui n’a pas trop de voix au chapitre à Adja-Ouèrè. Ce qui pourrait lui donner une certaine chance de positionnement aux législatives prochaines sur la liste du parti à naitre de la fusion Up et Prd dimanche prochain.

La 22e circonscription électorale comprenant Pobé et Kétou s’invite aussi dans l’actualité politique. Ceci avec le ministre en charge de la Culture, Jean-Michel Abimbola, démissionnaire du Br. Il annonce, mercredi 17 août, sur sa page Facebook de rompre le silence bientôt à travers une série d’activités politiques qu’il envisage d’organiser pour fixer ses sympathisants politiques. C’est la première fois que Jean-Michel Abimbola fait une telle annonce publique depuis sa démission du Br le 30 avril 2021. Va-t-il rejoindre aussi l’Up où d’aucuns pensent qu’il a le vent en poupe depuis l’accession à sa tête de l’ancien président de la Cour constitutionnelle ? La suite des choses va nous édifier. Dans la foulée, l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) a annoncé, mercredi dernier, suspendre désormais toute collaboration avec le Br avec qui elle s’est mise ensemble en octobre 2021. Et ceci pour non-respect des clauses du mariage pourtant célébré en grande pompe il y a dix mois environ. Le parti fondé par l’actuelle présidente de l’Institut national de femme (Inf) va-t-il prendre son destin en main et évoluer désormais seul, ou tentera-t-il une nouvelle expérience avec l’Up reconnue aujourd’hui comme la première force politique du Bénin ? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation. Seulement que le Code électoral depuis les législatives de 2019, proscrit les alliances politiques comme c’était le cas par le passé.
Du côté de l’Opposition, notamment La Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de Paul Hounkpè et le parti Les Démocrates d’Eric Houndété, l’on ne dort pas pour autant. On fourbit aussi les stratégies dans l’ombre dans la perspective de ratisser large au soir des législatives prochaines, informent des indiscrétions. Pour les observateurs avertis de la chose politique, ce remue-ménage qui s’observe dans un camp politique comme dans l’autre ne va faiblir au fur et à mesure que l’on s’approchera de ce scrutin législatif pour lequel le dépôt des dossiers de candidatures est attendu pour fin octobre ou début novembre prochain. D’autres démissions et ralliements politiques spectaculaires vont s’observer les jours à venir dans un sens comme dans l’autre. Les choses ne font donc que commencer sur le terrain des stratégies et calculs politiques. La finalité de tout ceci est de rafler la majorité des sièges en jeu et de contrôler le perchoir de la neuvième législature?
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