UP-PRD et Cie : Échec et mat de la réforme du système partisan Janvier 2023 s’annonce à grands pas, mais aussi avec de grandes kermesses

Publié le lundi 22 aout 2022 | Autre presse

© Autre presse par DR
Bénin: nom et détails sur le nouveau parti qui naitra de la fusion UP-PRD

TACHE D’ENCRE :

En spectateur joyeu, c’est tout un peuple volontairement captif ou de façon douce et amicale, qui exulte.

Dans une indifférence narquoise le jeu se joue, et salut les dégâts !

Bruno Amoussou : Le combat d’une vie saqué en moins de quelques mois ?

Forclos depuis les présidentielle de 2006, Bruno Ange-Marie Amoussou, ne s’est pas éloigné de la politique. Il a plutôt travaillé à être maître du jeu sans en être le centre.

De l’alliance Wologuèdè, à l’Union Progressiste en passant par l’Union fait la Nation, c’est tout un objectif : l’avènement de grands ensembles politiques.
Et c’est fort de cela que pour lui, la réforme du système partisan, visant à mettre un terme aux club électoraux, partis familiaux, claniques, identitaires, sectaires et Alliances contre nature qui poussent comme des champignons à la veille des élections, a été son leitmotive.

Mais que ne fut la grande surprise à moins de deux mois de son passage de témoin à une nouvelle génération devant s’appuyer des expériences du passé pour construire l’avenir ?

Parti en silence de la tête de l’instance dirigeante de l’UP, le ‘’renard de Djakotomey’’, est un homme des grands principes et de la formule. Il sait que le silence vaut mille mots. Et le temps donnera à chacun son sens.

Réforme du système partisan dites-vous ?

La politique de la ruse et de la rage, les calculs d’appoticaire, les usages malignes et malicieux de la loi, ont tôt fait de refaire surface.

L’alinéa 9 de l’article 29 de la loi portant Charte des partis politiques, adoptée en 2018 sous-bassement de la réforme du système partisan fait objet de toutes les interprétations.

Signe prémonitoire peut-être de 2026 avant l’heure sur la Constitution révisée par un parlement ’’Unicolore’’ en 2019 ?

La réforme du système partisan annoncée, restructurer l’animation de la vie politique, reconfigurer la carte politique faite de partis sans véritable encrage national, dévoyée au mobil d’une hypothétique razzias en janvier 2023.

La fusion UP-PRD telle qu’annoncée est un échec sur bien de plans (Échec de projection politique, Échec de la réforme du système partisan…), et ne relève aucune exemplarité politique pour la génération actuelle et celles à venir. Du moins dans sa forme actuelle. Et n’est pas moins du déjà vu.

On se souvient de 2016, avec l’anecdote de ‘’ Location de logo’’. Toute chose étant égale par ailleurs, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, le PRD est coutumier des grosses alliances électorales. La présidentielle de 2011 et son après, tout comme celle de 2016, sont évocateurs de certaines velléités. En visant loin, on aurait pu proposer mieux.

Avec à la clé de nouveaux jargons «fusion absorption» ; «fusion création» et démissions et adhésion à tout va.

Un mercato politique décrié pourtant annoncé devant être conjugué au passé avec la réforme du système partisan.

Sil y a quelqu’un qui devait pas en être fier du tout, c’est les président Patrice Talon que tous ces acteurs politiques en foire électorale, avouent à qui veut l’entendre soutenir, et mieux ses réformes, dont la principale qu’est celle du système partisan.

Mais s’il y a une chose dont il peut en être fier et dont le peuple béninois devra lui reconnaître, c’est de lui avoir révélé les Vraies couleurs de certains acteurs politiques béninois.

L’UDBN qui venait de convoler en juste noce avec le BR au lendemain de la présidentielle de 2021 annonce bruyamment un divorce. Et un député entrevoit une relecture de la Charte des partis politiques à moins de 6 mois des élections législatives du 8 janvier 2023.

Les dieux sont tombés sur le Bénin politique en plein jour.

Retour à la case départ !

Un pas en avant et mille en arrière.

Ceux qui avaient dit : si la vision n’est pas au delà de la cause d’un homme elle n’est que perfidie n’ont pas totalement tort.

En effet, «Les hommes politiques pensent à la prochaine élection et les homme d’État à la prochaine génération.».

Mais cette génération actuelle elle est déjà «fragilisée, banalisée et descendue de son piédestal » …

Pour que nul ne l’ignore, «Toute vie est lutte et toute lutte est vie!».

Et ni la conquête ou la gestion du pouvoir ne peuvent s’embarrasser que d’acquisition, mais plutôt d’un minimum d’idéal et d’éthique.

Et ceci, s’il en reste encore...

Mais ce qui semble évident et chanté en chœur, c’est le requiem de la Réforme du système partisan qui a pourtant occasionné des violences électorales. Échec et mat !

Ange BANOUWIN

Commentaires

Dans le dossier